mardi 21 septembre 2010

ONU. La lutte contre la pauvreté et l’innovation française : la solidarité avec les plus démunis passe par l’implication des financiers et la .....

La lutte contre la pauvreté et l’innovation française : la solidarité avec les plus démunis passe par l’implication des financiers et la taxation des transactions financières..
Une idée essentielle qui fera du chemin..Nicolas Sarkozy bouscule encore une fois les immobilismes et les bureaucratismes Onusiens et du FMI.

A la réunion des chefs d’état à New York, ce lundi 20 septembre, dans le cadre du millénaire de la lutte contre la pauvreté (OMD), la France, par la voix de son président Nicolas Sarkozy, propose que les financiers participent aussi à l’effort des états pour la lutte contre la pauvreté et ce par le biais de la mise en place d’une taxation des transactions financières.

Voyons quelques chiffres :
- Actuellement, les états participent à environ 0,7 % du PIB.
- Ces aides ne sont pas toutes régulièrement versées et le ratio actuel est de 0,46 %
- 20 milliards de dollars manquent encore dans la cagnotte.
- Environ 800 millions d’individus vivent au dessous du seuil de pauvreté.
Le nouveau seuil de pauvreté international est fixé à 1,25 dollar par jour correspondant au seuil de pauvreté national moyen des 10 à 20 pays les plus déshérités de la planète.
Il semble que 400 millions de personnes de plus sont touchés.
Le continent le plus marqué, l’Afrique et en particulier l’Afrique subsaharienne

La logique du constat
Pourquoi est-ce aux états et donc aux contribuables seuls de faire plus ?.
Nicolas Sarkozy confirme et juge que ce n’est ni juste ni suffisant, et demande aux financiers de participer également par un prélèvement (taxe) sur les transactions financières. Il s’agit d’apporter tout simplement plus de justice et de solidarité de la part des financiers en s’impliquant davantage dans la lutte contre la pauvreté aux cotés des états et de prendre une part de leur responsabilité. C’est aussi une question de crédibilité, a martelé le chef de l’Etat.

L’idée va faire du chemin et il faut lui donner toutes les chances de réussir malgré certaines réticences en particulier celles de quelques puissances bancaires et lobbies financiers. Les USA et quelques pays anglo-saxons restent prudents ponctuellement ..Ils rejoindront rapidement et sans aucun doute le projet français qui sera complété par l’apport supplémentaire de solutions pragmatiques aux questions que l’on se pose aujourd’hui plus qu’hier.

Quelles questions ?
Cet argent récolté,
- Combien bien le gérer et le dépenser ?
de façon ciblé sans que ces moyens ne soient détournés, comme cela a été et est le cas de certains pays, par les magnats locaux en ce qui concerne les aides et l’argent du FMI qui avaient encore affaiblis et appauvris les plus pauvres et ce avant la toute dernière croissance des pays émergents qui ont su ensuite tirer le meilleur de la mondialisation. Nous connaissons la suite..
- A qui le donner, selon quelle priorité ?
Ce n’est probablement pas un hasard si Nicolas Sarkozy se rend en janvier prochain à Addis-Abeba dans le cadre du G8.
- Ou le dépenser dans quels programmes et quels projets ?
La lutte contre la pauvreté passe en priorité par le développement global ou intégré
Quelques pistes. Il est recommandé que cet argent ne soit pas directement remis aux gouvernants de ces états pauvres mais soit placé dans le cadre de projets loco-régionaux de développement global (santé - prévention - éducation - culture), gérés localement par des organismes para-publics (pour contourner l’inertie de l’administration publique) mais contrôlés par des agences nationales de pays donateurs qui en assument la responsabilité des évaluations et de la réussite à la fois. Cela permettrait de comparer ces expérimentations pilotes différentes de plusieurs pays donateurs dans le même pays récepteur, de créer une émulation et d’éviter le détournement de l’argent destiné aux plus pauvres pour aller gonfler les ventres des magnats locaux jamais assez riches.

Mon expérience personnelle : J’ai moi-même, dans les années 80, eu la chance de participer à la direction de la partie santé globale ou intégrée ( soins de premier recours) de ce type de programmes multinationaux de développement global (une région ou un département dans un pays) (comprenant pour la composante santé : les soins, la prévention, l’éducation, la formation, l’évaluation et la recherche opérationnelle) comme par exemple ceux de la Tunisie dans le cadre de partenariats bilatéraux nord-sud : les projets tuniso- canadiens (sud), tuniso- belges (Cap Bon), tuniso- britannique (nord) et tuniso- américains (planning familial et formations des formateurs (USAID - PNUD) pour l'Afrique francophone). La France était plus présente dans les grands projets d'équipement et de communication.
Ces projets de développement ont tous réussis localement avec des moyens peu importants et modulables selon les états d’avancements de ces initiatives qui se sont étendues ensuite aux niveaux nationaux avec la participation des cadres formés sur le terrain. Pour information, grâce en partie à ces différentes impulsions, la Tunisie a été, jusqu’à il y a un certain temps, le pays africain qui avait le plus progressé en matière de développement global et par conséquence en matière de lutte contre la pauvreté. Il est à noter que ces programmes à l'époque révolutionnaires restent d'actualité en ce qui concerne les soins de premier recours puisqu'ils privilégient avant tout les passerelles et le travail d'équipe multidisciplinaire avec délégation des taches ( ou des compétences).

Conclusion
L’innovation française appelle à ce que ces innovations financières n’imposent pas de mettre la main dans la poche des seuls états et donc des contribuables mais sollicitent courtoisement celles des grands opérateurs en particulier ceux qui affichent ostensiblement des bénéfices colossaux..Cela s’appelle tout simplement la solidarité et la justice..

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