lundi 21 mai 2012

La sortie de crise et les trois fondamentaux : maîtrise budgétaire, réajustements structurels et croissance

Oui, la maîtrise budgétaire, les réajustements structurels et la croissance,  sont, par ordre de priorité,  les trois fondamentaux pour la sortie de crise actuelle et le retour de la confiance et de la prospérité.
L’un ne peut se passer de l’autre et c’est un savant dosage adapté de ces 3 principales variables qui peut désengorger et oxygéner un système qui, après avoir été performant un certain temps grâce à des réserves d'argent suffisantes, se bouchonne actuellement et s’étouffe parallèlement à l'explosion des poches de défaillances antérieurement camouflées par "l'aisance"..
 François Hollande a raison d'insister sur la nécessité de produire davantage et développer ainsi la croissance afin de désengorger le circuit bouchonné. Contrairement à ce que pensent  certains experts qui préconisent le ralentissement parce que la conjoncture et les marchés le demandent, il n'est pas incompatible de "dépenser mieux et non plus" pour produire "mieux et plus" en insistant sur les projets à valeur ajoutée de création de "richesses nationales" et d'"emplois autogénérateurs". Cela est recommandé pour plusieurs raisons que nous ne pouvons pas développer aujourd'hui.

Angela Merkel  a raison de placer en premier le contrôle rigoureux du cycle infernal de la dette et la maîtrise budgétaire car la fuite en avant dans l'endettement  ne mène à "rien" sinon à la facilité du court terme et à la ruine ensuite.
Barack Obama en a fait la bonne synthèse avec le doigté que nous lui connaissons mais sans trop insister, à mon avis,  sur l'importance du chantier des réajustement structurels. Je l’ai souligné avec les autres fondamentaux, il y a plusieurs mois déjà, au cours des quelques commissions auxquelles j’ai participé : j’ai été compris mais pas " bien entendu" étant « indépendant donc solitaire ». Les inamovibles "conseillers" de toutes les commissions en accord avec les cols blancs des ministères sont toujours là, « l’éloquence de circonstance» aussi. Emprisonnés dans leur dogme corporatiste et leurs "mots d'ordre", ils parlent tous de « tout dans le désordre » et même d’encourager "l'innovation" mais avec cette peur au ventre de bousculer ou de gêner les chefs et les « influences » avec de l'audace... Bien au contraire, Il nous faut encourager  le courage, le bon sens, la suite dans les idées et le débat contradictoire.  
Le catalyseur du système économico-financier, c’est aussi les « hommes des rouages» et leurs méthodes de travail qui doivent être refondées pour bousculer les « mille feuilles » législatifs, l'orthodoxie et les goulots d’étrangement. Cela fait  partie des réajustements structurels à poursuivre avec toute la flexibilité nécessaire, c’est un traitement de fond dont il s’agit là aux cotés des autres thérapeutiques palliatives.
 En fait, ce G8 a été avant tout la recherche d’un consensus européen positivement orchestré par un Barack Obama en forme (Angela Merkel-maîtrise budgétaire versus François Hollande - croissance), un tour de table de la conjoncture économique et une présentation- briefing du nouveau dirigeant français ( Obama «  Bienvenue au club Mr Hollande »).
Il fallait le faire ainsi ce G8 et l'ambiance était amicale et positive. Il reste à s’engager encore  plus vite dans ces pistes citées plus haut car, tous les indicateurs rappellent que nous risquons de passer encore par des moments difficiles..
La question : comment tenir le coup et pendant combien de temps encore en attendant le retour à la prospérité et au progrès ? .
Ma désolation : la misère des plus pauvres et ces jeunes si pleins de vigueur et d’énergie  qui s’ouvrent à la vie sans l’espoir d’un emploi stable. Nous, les adultes, portons et assumons une lourde responsabilité à leur endroit.
Mon espérance : le rôle régulateur des forces de la nature au dessus de celles des hommes, au secours de l’humain et de l’humanité. 
 « Lorsque l’on agresse la nature, elle se retourne systématiquement contre nous ».
"Oui, l’homme est capable de toutes les prouesses mais aussi de toutes les destructions".
Raphaet Dali

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