lundi 16 février 2009

Diner- débat : la thérapie génique, le clonage et l’avenir de l’espèce humaine







Lundi 16 février 2009 : nous avons invité ce soir là au Press Club de Paris, dans le cadre des traditionnels diners-débats de notre club Lions Paris-Necker-Pasteur, le Professeur Bernard Debré, député et ancien ministre, pour nous présenter son livre « Dictionnaire amoureux de la médecine » et débattre de ces grandes découvertes du génome, de la thérapie génique et du clonage.
Ont été évoqués les progrès de la médecine, la connaissance du génome, la thérapie génique, le clonage, l’eugénisme (l'amélioration des caractères héréditaires de l'espèce humaine par une intervention délibérée).
Présentation très marketing de son livre où l’homme semble devenir maitre de sa fécondation, de sa procréation, de sa vie et de sa mort.
Conférence très intéressante mais plus portée sur le sensationnel.
Mon débat contradictoire a été le suivant : je pense que nous ne devons jamais perdre de vue que tous ses grands progrès de la médecine avec la découverte des vaccins, des antibiotiques, de l’anesthésie, de la thérapie génique.. ont permis de prolonger un peu la vie, de guérir certaines maladies, d’apporter de grands conforts dans la prise en charge de la maladie mais n’ont jamais empêché le vieillissement des cellules puis leur mort programmée. Le fonctionnement de l’être humain est d’une complexité sans égale. Il porte en lui à la fois la lumière et son ombre, la chose et son contraire. C’est une machine extraordinaire mais qui reste fragile à la merci de ce petit grain de sable dans l’engrenage. Elle reste et restera mortelle et nulle science, ni la thérapie génique, ni le clonage génétique ne pourra remplacer l’équilibre fragile qui coordonne le fonctionnement de nos différents organes. On réparera certaines pièces du puzzle mais qui peut, à ce jour, prétendre que l’on maitrisera le tableau de bord de cette superbe machine qu’est le cerveau ou qu’on pourra un jour le transplanter sachant que ses cellules ne se divisent pas..
Et cette étincelle de vie qui restera de tous temps un grand mystère, le grand mystère.. Les religieux ont encore de beaux jours devant eux et la métaphysique toujours d'actualité.
Tout est fait pour l’illusion de nous faire croire que l’homme pourra être un jour éternel par les progrès de la médecine. Et pourtant, il est déjà quelque part eternel par le naturel des choses.
Mon père, quelques semaines avant sa mort, m’avait confié qu’il sentait la fin proche et qu’il était prêt. Je lui avais répondu qu’il était eternel tout simplement parce que tous ses enfants autour de lui étaient porteurs de ses chromosomes et de ses gènes donc de toutes ses caractéristiques génotypiques (gènes) et phénotypiques (morphologiques) et que nous allions les transmettre également à nos enfants et, de ce fait, il restait vivant en nous et en nos descendants. Je me souviens que ses yeux avaient brillé d’un éclat particulier. Il avait apprécié.

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