dimanche 19 juin 2011

Libye : Kadhafi, comme Ben Ali, comme toutes mafias, ont des relations privilégiées avec les médias.

Kadhafi, comme Ben Ali, distribue à tout va, des dizaines de millions d’euros, destinées aux "communicateurs" et  "plumes" mercenaires de quelques journeaux et médias « conciliants ».
Ben Ali est resté ainsi 23 ans au pouvoir, pour avoir trompé son monde et le reste,  en partie grâce à ces procédés.. Et Kadhafi ?
Cette information en provenance de Tripoli est quasi officielle et se murmure dans toutes les officines et débats politiques. Beaucoup d'argent :  objectif de la distribution de cette manne : travailler, comme pour Ben Ali à l’époque,  l’image "peu méchante et presque débonnaire" du leader dictateur criminel et son régime et noircir celle de la couverture de la coalition internationale et Onusienne pour la protection des civils mitraillés à l'aveugle.
 

Aussitôt payés, aussitôt fait : c’est comme s'ils se sont donnés le mot. A la lecture de certains titres de tabloïds et éditoriaux, l’on est surpris par la standardisation du message à véhiculer. On serait prêt à excuser les pilonnages massifs des civils de son peuple de Misrata, les témoignages des médecins libyens et tunisiens ( corps acheminés vers des hôpitaux tunisiens du sud et du centre) ) sur l'utilisation de balles et projectiles prohibés à destruction mutilante, ne laissant aucune chance à  des centaines de civils enfants et femmes et bien d'autres inhumanités... Il s'agit bien d'actes délibérés de la milice du dictateur, volontairement ordonnés et bien ciblés et non de bavures. 
Où sont ces témoignages qui devraient alerter de la réalité des dictatures mafieuses qui, pour se maintenir au pouvoir, massacrent leurs propres enfants?
Ben Ali, à l’époque, était passé maître dans l'art de manipuler le coté mercantile de certains médias internationaux en particulier car "plus crédibles" au regard des opinions, pour occulter ses exactions. Il a ainsi duré 23 ans pour le grand bien des intermédiaires et corrupteurs-corrompus.
Une liste de noms de médias et autres bénéficiaires circulerait déjà à Tunis et font les potins suite à des fuites émanants de déclarations et documents retrouvés dans les archives de l’ATCE et des services spécialisés.
En Libye, comme en Tunisie,  il n’est un secret pour personne qu’il s’agit de parfaits systèmes mafiopoliticofinanciers autrement dits des états mafieux et non des organisations extra-institutionnelles liés les uns aux autres sur tout le pourtour méditerranéen avec de gros investissements communs dans les secteurs des médias et des énergies..
Kadhafi, spécialiste du leurre et de la ruse, en vrai renard du désert, ne peut comme Ben Ali, tromper indéfiniment son peuple et les opinions internationales. Et ce ne sont pas les milliers de Tripolitains rassemblés - « parce qu’on ne leur laisse pas le choix » pour scander son nom et sa gloire devant les caméras et les projecteurs-, qui trompera le peuple libyen ou les révolutionnaires épris de liberté et de dignité, qui, eux, savent ce que signifie une dictature mafieuse et sa capacité de contraindre et de corrompre, non seulement localement, mais au delà des frontières quitte à déstabiliser aussi les autres démocraties par le biais de certains de leurs "antennes monnayées bien placées" et autres "points faibles"sensibles à l'argent-roi. Et cela, les médias en savent également quelque chose..
 Messieurs les journalistes, n'oubliez jamais cette donnée "d'états mafieux" dans toutes vos analyses. Les USA, la France, l'Union Européenne l'ont déjà compris (voir extraits du dernier discours d'Obama). Nous savons que, par les temps qui courent, l'argent devient roi et devance largement les valeurs. Alors, tout est possible.
 Vous savez où cela risque de nous mener à moyen long terme. Et vous en connaissez sûrement les conséquences actuelles et futures...pour ce monde devenu un village...
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(version 2)

jeudi 16 juin 2011

Libye : Le temps est venu pour faire monter la pression..

Malgré les recrutements massifs d'étrangers à coup de dollars, les prokadhafi ont le moral au plus bas. S’ils se battent encore, c’est sous la contrainte et la menace. A la moindre occasion offerte, ils s’enfuient ou se rendent. Le dictateur ne dort pratiquement plus et vit sous perfusions. Son entourage est las et prend ses distances avec la culture de l’héroïsme paternel entretenu par certains conseillers malveillants, pas tous libyens, certains jouant l’entretien du feu.
Cette révolution légitime aurait du s’achever plus tôt. J’avais souligné, il y a quelques semaines, quelques erreurs d’appréciation qui risqueraient d’enliser le conflit. Cela s’est confirmé. Les leçons seront tirés en temps voulu, je l’espère pour le futur..
Le peuple libyen courageux et pacifiste ne veut plus de kadhafi, ni de son régime qui, par son obstination maladive, sa soif de pouvoir sans limites et son ego démesuré n’a pas su analyser les enjeux et les conséquences et a entraîné leur pays à la guerre, aux drames  et à la  ruine.  Il veut qu’on en finisse coûte que coûte. Il est temps pour les alliés et la rébellion de faire monter la pression tout en poursuivant la politique de la coquille vide. En sachant que le désert est truffé de ruses auxquelles, il faut  répondre par davantage de ruses. Aux stratèges d’innover encore pour le petit bout de chemin qui reste. L'après Kadhafi, c'est déjà aujourd'hui.

"Les dictateurs ont toujours la peau dure mais leur grande bêtise, c'est de ne pas savoir se retirer à temps".