mercredi 15 décembre 2010

Christine Lagarde à Antenne 2 : la crise, la gouvernance et le G20

Elle a été tout simplement performante. Christine Lagarde, ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'emploi était l'invitée de Guillaume Durand dans «Face aux Français» mardi 14 Décembre sur France 2
D’abord son parcours et ses Rendez- vous avec l’histoire: Son passage aux USA en plein cœur de l‘actualité du Watergate, son retour en France pour servir et changer les choses, son voyage aux USA aux cotés de Nicolas Sarkozy qui a su convaincre un « Bush finissant » d’organiser pour la première fois un G20, son assurance tranquille face à un Attali peu à l'aise, sa réactivité et sa volonté de résoudre les problèmes des TPE -PME, les réponses justes et sans détours aux questions pièges posées par Guillaume Durand quand à la présidentielle de 2012 avec un éventuel face à face Nicolas Sarkozy - Dominique Strauss kahn, bref un plaisir.

La gouvernance économique et la crise :  laisser la place à une certaine diversité du système , à une certaine flexibilité et aux spécificités des gouvernances nationales économiques et financières.
Au passage, quelques modestes reflexions : je partage la réserve et la prudence de Christine Lagarde face à l’analyse de Jacques Attali quand à son modèle de gouvernance économique pour résoudre la crise. Il est incontestable qu’il a le mérite de proposer clairement des alternatives mais à risques me semblent t'ils. Je pense aussi que le système idéal de gouvernance pour l’Europe, doit réunir un certain nombre de conditions, un sytème qui évite avant tout les structures figées, qui s’éloigne de toutes formes de bureaucratie réductrice, qui conserve et entretient notre monnaie unique commune, qui met en place des observatoires de vigilance et de contrôle (gendarmes) communs autour d’un code de conduite et des protocoles communs de diagnostic des risques mais qui laisse la place à la diversité, à une certaine flexibilité et aux spécificités des gouvernances nationales économiques et financières.

Un code de conduite et des protocoles communs de diagnostic
Ce code de conduite et ces protocoles communs de diagnostic, aux cotés de ceux existants au sein de la BCE ( 2 gendarmes valent mieux qu'un),  sont à définir d’un commun accord pour parer et contourner d’éventuelles attaques extérieures et évoluer rapidement en fonction des remises en question possibles..
Le danger d’une institution économique et financière européenne unique, c’est justement sa possible vulnérabilité face aux grands groupes et spéculateurs financiers internationaux qui ont cette fâcheuse et diabolique capacité de percevoir toute faille pour s’y engouffrer et noyauter le système. Pour un modèle unique, le risque de déstabilisation est énorme en comparaison à des attaques ciblées sur l’une ou l’autre des gouvernances nationales, risques encore amoindris si  prévenus et diagnostiqués précocément par nos deux gendarmes communs à tous les états.
Une structure unique si elle venait a échouer entraînerait derrière elle tous les états et c’est là qu' est le piège à éviter si possible..
Nous ne pouvons pas négliger la place de l’innovation et des spécificités locales renforcant  l’ émulation, les échanges et la diversification des risques

Il est bon de rappeler également, à toutes fins utiles, qu’un certain nombre d’états amortissent la crise grâce à leurs 2 économies, la « réelle » et la « parallèle » (qu'ils considèrent en partie comme un garde fou) pour ne pas évoquer la question des politiques monétaires, un autre chantier. Nous y reviendrons..

Quand au G20, contrairement aux analyses de Jacques Attali qui a qualifié celui-ci de "G VAIN", c’est une grande avancée. S'il n’existait pas, il aurait fallu l’inventer.
Comment peux t’on ne pas saluer toute rencontre des états pour discuter et échanger, entre autres,  sur ce qui est l’essentiel actuellement pour chacun d’entre eux : leur relative vulnérabilité face aux puissants groupes financiers et spéculateurs, et les moyens de la traiter et la prévenir. Cette prise de conscience collective pourrait constituer le probable catalyseur principal pour la mise en place, dans un futur proche, d'une gouvernance mondiale initiée par le Président Nicolas Sarkozy. Voilà un superbe challenge.
(suite au prochain post)

NB : Il est utile de rappeler les autres mérites du G20 évoqués par Madame Christine Lagarde :
- a contribué à "débloquer le système financier international", en mettant en avant le rôle des États dans la garantie des emprunts.
- a  permis de réamorcer la croissance et "d'éloigner le spectre du protectionnisme".

dimanche 12 décembre 2010

La crise de "Le Penite aigue" de Marine Le Pen

Marine Le Pen s'est lâchée sur« la prière religieuse, en particulier "les prières de rue des musulmans"
La meilleure réponse à cette poussée soudaine de « Le Penite aiguë », forme d’hystérie schizophrénique haineuse et réductrice a été celle, courageuse et percutante d'Arnaud Montebourg, député socialiste, qui a déclaré, lors de la convention de son parti : "en évoquant la mémoire de mon grand-père, un Arabe d'Algérie» qui a combattu l'armée d'occupation nazie «parce qu'il servait et aimait la France», «cette déclaration est une injure à ceux qui, arabes, africains, musulmans ou non, sont morts pour la France, ceux-la même qui ont libéré le territoire national pendant que votre père, madame le Pen, trouvait des circonstances atténuantes à l'occupation nazie», a t’il ajouté.

Oui, Marine, c’est bien la  personnalité de son père moins  "le jugement et l’expérience". Contrairement à tous les pronostiqueurs, je reste optimiste et je prédis que c’est Marine Le Pen, avec son déficit de tact, qui va réduire à peu de choses tout l’héritage de son père y compris le front national.

Le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubaker, ne veut pas faire le jeu de la polémique politicienne avec Marine Le Pen mais déplore le déficit de lieux de culte pour un certain nombre de musulmans obligés de prier dans la rue, espace public, bien sûr, non approprié. Que les maires concernés par ce genre de situation assument la mise à disposition de lieux de culte pour tous les francais plutôt que de laisser se déssiner ces images de lieux publics occupés faisant le jeu des extrêmes de tout poil et de tous les manipulateurs.

Quand à Jean- François Copé, secrétaire général de l'UMP, il préconise une occupation plus ferme de l’UMP sur le terrain sur les thèmes de prédilection du Front national que sont l'insécurité et l'immigration.
C’est comme cela qu’il voit la victoire pour la présidentielle de 2012 !!!!!!.
Lors des débats du conseil national de l'UMP, Jean-François Copé considère que face à un "danger électoral" il faut "un retour à fond" aux fondamentaux de la droite et à ses valeurs en insistant sur "la sécurité, l’immigration", la fermeté et même l’identité nationale.
Certains analystes ont relevé qu’il n'a pas dit un mot sur de grandes valeurs que sont « la réhabilitation de la famille », « le respect », « l’éducation », le « civisme » et « l’entreprenariat » qui sont, semblent ils, des valeurs également revendiquées le plus souvent par la droite.
"A nous d'être très offensifs, dans le domaine de la sécurité et de la lutte contre l'immigration clandestine", a t’il martelé.
D’autres éditorialistes de la presse ont vite relevé « le problème pour Nicolas Sarkozy », président consensuel et serein. après une séquence sécuritaire qui a fait mal et sont surpris par cette stratégie venant de Jean-Francois Copé, grand connaisseur des pertes et bénéfices des sondeurs-sondés.
Ceci dit, en passant, comme cela a été souligné par certaines personnalités politiques et élus, il est temps  que les pouvoirs publiques  se penchent sur les procédures de sondages, outils qui ne doivent pas être manipulés à la légère compte tenu de leur capacité de transfigurer la réalité pour des raisons pas toujours éthiques. De toutes les façons, cette question se posera d’ici les prochaines campagnes électorales.
Enfin, voici le commentaire amusé posté d'un adepte du net :
« Que ceux qui veulent que la majorité présidentielle occupe le terrain du FN en privilégiant essentiellement l'insécurité et l'immigration prennent la responsabilité et l’engagement de l'assumer personnellement et en leur nom propre et non en plaçant comme fusible les autres. Les petits bouts de déclarations toutes faites par certains quand il s’agit d’une mesure à risque ou impopulaire du genre « sous l’impulsion ou à la demande ou sur recommandation du chef de l’état » histoire de dire que "j’y suis pour rien", qui remplacent le « je » ou le "j'ai" appuyé lorsqu’il s’agit de défendre une mesure positive ou populiste.. »

Pour revenir à la Le Penite aigue : "La HAINE, toujours la HAINE, diviser davantage les français à un moment de grande crise avec un responsable désigné de tous les maux, comme si les religions et l'Islam (de vive voix, les autres en catimini)  en particulier, étaient responsables de la croissance, de l'économie, des finances et de l'emploi des français. C'est vraiment prendre les gens pour des imbéciles..mais il faut un peu de tout pour faire un monde..Sous couvert de la liberté d'expression, à un moment où nous devons rassembler et ratisser large autour de nous, quelle image veut porter Marine Le Pen de la France à l'étranger?

Les collectivités territoriales, les corporatismes et la crise

Les référents, le poids de l'opinion publique, le cumul et les gardes fous en temps de crise ; Extraits du blog du vendredi 22 janvier 2010 ( partie 4) mes prévisions...et pronostics..

Il n’y a pas de décentralisation ou d’autonomies réussies en moyen ou long terme sans systèmes de contrôle et d’évaluation rigoureux en amont.
Notre pays a engagé de grandes et audacieuses réformes pour la modernisation de ses institutions et nous y avons mis de grands moyens. Nous devons les réussir et les mener à bon terme coûte que coûte. Nous n’avons pas le choix. J’ai suivi les travaux de certaines commissions, pour « le grand emprunt », pour la « réforme des collectivités territoriales ». De grands projets de restructuration et d’investissements sont lancés dans le cadre de la relance. Ils sont justifiés et nécessaires. La majorité a fait au mieux pour cette première étape. Nous devons nous assurer maintenant de leur donner le maximum de chances de réussite. Au vu de ma modeste expérience passée avec les collectivités qui, rappelons le, gèrent 72% des investissements nationaux et qui ont bénéficié de finances supplémentaires en 2009 dans le cadre du plan de relance, je pense nécessaire la mise en place de cellules de veille pour le choix, le suivi et l'évaluation critique en temps presque réel de chacun des projets financés. Elles doivent être indépendantes des gestionnaires de ces projets et privilégier parallèlement les investissements créateurs de richesse nationale et d’emplois. Les collectivités territoriales se sont avérées de "grands promoteurs immobiliers" tout en renforçant une "bureaucratie pénalisante". Elles doivent évoluer également en "grands promoteurs économiques" et se sentir responsabilisées pour l’emploi générateur de richesse et pour la croissance dans leurs régions.
Dans ce cadre, les PME, TPE bases de notre tissu économique, les incubateurs et pépinières d’entreprises doivent disposer d’une sollicitude approfondie de la part des collectivités territoriales parce que c’est eux les grands pourvoyeurs de demain, du talent et du savoir-faire mais aussi de nouveaux emplois du privé en particulier des jeunes. La décentralisation et l’autonomie économiques et financières sont une excellente chose à la condition qu’elles soient accompagnées de structures d’évaluation (des objectifs et des actions) et de contrôle adéquates et indépendantes. L’état, parce qu’il est le dernier recours en cas de difficultés en amont, doit disposer d'un réel droit de regard en aval pour rectifier le tir.

Publié par Raphaet Dali
Voir post du 22 janvier 2010 : http://dali-raphaet.blogspot.com/2010/01/le-bon-cote-et-les-benefices-de.html

Le choix des hommes et des équipes en temps de crise, une donnée fondamentale?

Les référents, le poids de l'opinion publique, le cumul et les gardes fous en temps de crise ;  Extraits du blog du vendredi 22 janvier 2010 ( partie 3)  mes prévisions...et pronostics..

Nous sommes confrontés à de grands défis et naviguons encore en pleine tempête dont on ne peut mesurer ni la durée, ni l’évolution de son intensité. Cette situation particulièrement difficile exige des choix d’actualité. Le plus important d’entre eux, après les valeurs, est le choix des hommes et des référents ( principe de l'exemplarité). Les hommes qu’il faut, à la place qu’il faut et dans le contexte approprié. En période de guerre, parce qu'il s'agit là d'une grande bataille, nos élites doivent être des référents, des exemples responsables et responsabilisés. La France dispose de suffisamment de talents pour revoir la problématique du cumul des fonctions et de certains mandats dans toutes nos institutions.
En temps de guerre, l'aristocratie politique se transforme en officiers de choc et à défaut se doit de leur céder la place, le temps de la crise ou du conflit. En politique de même, la mise en route de telles mesures est délicate, elle nécessite la compréhension, le sens des responsabilités et l'adhésion des concernés mais elle doit être prise en compte tôt ou tard. La compétence prend également toute sa place dans l'épreuve ; à défaut le premier responsable risque de se retrouver seul face aux grandes décisions. « Mes vrais amis sont aussi ceux qui m’enrichissent spirituellement et intellectuellement, me renforcent en rassemblant davantage autour de moi et me rassurent psychologiquement par la confiance et la sérénité qu'ils m'apportent».

Voir post du 22 janvier 2010 : http://dali-raphaet.blogspot.com/2010/01/le-bon-cote-et-les-benefices-de.html

Le nouveau poids de l'opinion publique sur le politique et dans les urnes

Les référents, le poids de l'opinion publique, le cumul et les gardes fous en temps de crise ; Extraits du blog du vendredi 22 janvier 2010 ( partie 2) mes prévisions...et pronostics..
Il n'y a aucune commune comparaison avec celui des décennies précédentes. Graçe au développement des nouvelles technologies de l'information, la vitesse et la diversité de l'information font que le poids de l'opinion publique sur le politique devient considérable. On en imagine les conséquences sur tous les leviers. Les politiques se doivent d'être avisés de ce changement afin d'éviter les surprises. Obama, contrairement à tous les pronostics et malgré l'obstacle des lobbies, doit, en bonne partie, son élection à la charge suprême parce qu'il a compris et anticipé le phénomène. La transparence devient une exigence. Dans 10 ans, les urnes disparaîtront, le monopole de l'information s'éteindra si ce n'est déjà fait et les électeurs, plus alertes, voteront de chez eux. Le "vote citoyen" sera plus puissant que le "vote parti" ou celui "des réseaux traditionnels". Les campagnes électorales se feront en partie à travers le net. Les coups tordus aussi. Henri Proglio, qui fait partie de notre élite, a entendu l'opinion publique et a enfin renoncé à sa double rémunération. C'est un bon début …. Nos référents se doivent d’être en avance et sur le front pour donner l’exemple.

Voir post du 22 janvier 2010 : http://dali-raphaet.blogspot.com/2010/01/le-bon-cote-et-les-benefices-de.html

L’affaire Henri Proglio : un triple bénéfice

Les référents, le poids de l'opinion publique, le cumul et les gardes fous en temps de crise ; Extraits du blog du vendredi 22 janvier 2010 ( partie 1) mes prévisions...et pronostics..
Nous pouvons comprendre qu'à ce niveau de responsabilité, un dirigeant d’entreprise occupant des fonctions hautement stratégiques et importantes et dont la seule signature engage des sommes colossales doit disposer de revenus honorables le mettant largement à l'abri du besoin.
En temps de richesse, de croissance continue, cela n'aurait posé aucun problème tant que la limite de la décence est respectée.
Seulement voilà, nous vivons une situation économique fragilisée dans un contexte mondialisé et nous ne pouvons présager convenablement d’un quelconque pronostic. Des déclarations ont été faites et des mesures importantes ont été prises par le gouvernement pour sortir de la crise et préparer les conditions d’une reprise de la croissance. Parmi ces mesures, des valeurs d’abord..le reste suit...la régulation des finances et des banques, la lutte contre les paradis fiscaux, la taxation des bonus exorbitants.

La déclaration d’une double rémunération de la part d’Henri Proglio présente paradoxalement un triple bénéfice. De par le tollé qu’elle suscite, elle vient à point pour confirmer la justesse et la popularité de ces mesures, elle constitue un catalyseur pour consolider leur application et enfin elle ouvre la voie à la réflexion et à des décisions sur la question sensible des cumuls des fonctions et des mandats dans nos institutions et non pas seulement celle d’Henri Proglio comme le demande la gauche .. On ne peut y échapper dans le futur. Cette déclaration de la double rénumération, venue à contre courant du discours politique, est incomprise et non acceptée par une opinion publique qui, par ailleurs et dans son ensemble, porte un préjugé favorable aux efforts de relance de l’économie. Henri Proglio, qui fait partie de notre élite, a entendu l'opinion publique et a enfin renoncé à sa double rémunération. C'est un bon début …. Nos référents se doivent d’être en avance et sur le front pour donner l’exemple.
Voir post du 22 janvier 2010 : http://dali-raphaet.blogspot.com/2010/01/le-bon-cote-et-les-benefices-de.html

vendredi 26 novembre 2010

Médecine générale : l'Elysée se penche sur la santé des français. Des mesures fortes, audacieuses et pragmatiques dès 2011.

Sur la base du rapport de 200 pages, remis vendredi à Nicolas Sarkozy par Elisabeth Hubert, et suite aux recommandations du chef de l’état qui souhaitait que l’on s’engage résolument vers la simplification et la modernisation de notre système de santé, de nouvelles mesures en vue d’améliorer l’exercice de la médecine libérale et de traiter la question de la pénurie de médecins (désert médical) vont être proposées et mises en place.

Préambule : la réalité actuelle.
- La France, qui était première en classe a pris un sacré retard.
- Les patients ont des difficultés "réelles" à accéder à une offre de soins "en un temps court et à des conditions financières acceptables".
- Les médecins libéraux ressentent un"ras-le-bol" qui conduit les plus âgés à dévisser leur plaque et les plus jeunes à refuser de s'installer, et déplorent une "mauvaise répartition" entre généralistes et spécialistes.

Des mesures audacieuses et pragmatiques dès 2011
L'exercice de la médecine générale,
- le regroupement de médecins et autres professionnels en "maisons de santé" ou de "pôles de santé",
- "simplification " et "modernisation des systèmes d'information favorisant l’exercice regroupé des professionnels : télémédecine et partage électronique d'informations médicales,

Aide à l'installation : refonte du système de rémunération
Des consultations à prix variable
"valoriser le diagnostic à sa juste valeur", graduation des honoraires en fonction de l'acte."Il ne s'agit pas de faire plus payer la consultation valorisée à sa juste valeur",
"Quand on a un acte court, hypersimple, la valeur peut être plus faible. Pour une démarche plus longue, la valeur doit être plus importante et bien évidemment les patients doivent en être remboursés",

L'incitation à l'installation de praticiens généralistes dans les "déserts médicaux".
Comment traiter cette mauvaise répartition des jeunes médecins, concentrée dans les centres hospitaliers universitaires (CHU) et qui n'est donc pas conçue pour les orienter vers la médecine générale ?.
- financement des jeunes internes qui s'implanteront dans des régions et des départements où il n'y a pas de médecins"
- créer un fonds géré par la Caisse des dépôts et consignations, pour garantir la reprise de l'investissement médical en cas de départ.
- mise en place dans les zones les plus démunies une "mission de service public" assortie d'une rémunération fixe spécifique, qui s'ajouterait au paiement des honoraires à l'acte.

Formation
- Réforme des études médicales permettant de réduire de six à cinq ans la durée des études avant internat et d'organiser à la faculté de "vrais stages d'initiation" à la médecine générale, hors CHU.

Urgences
- "repenser la permanence des soins", notamment en instaurant des plages horaires plus larges au sein des maisons et pôles de santé et un numéro de téléphone parallèle au 15 du Samu.

M. Sarkozy, qui avait souhaité que des "mesures fortes" soient prises dès 2011 en matière de simplification des conditions d'exercice, de modernisation des systèmes d'information, de soutien au regroupement, d'aide à l'installation et de formation en médecine générale, a demandé au ministre et à la secrétaire d'Etat à la Santé, Xavier Bertrand et Nora Berra, ainsi qu'à la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, d'engager "très rapidement"des concertations avec les professionnels de la santé pour préparer ces mesures, a précisé la présidence de la République dans un communiqué.
Le chef de l'Etat doit lui-même illustrer ces priorités dès la semaine prochaine lors d'un déplacement, a ajouté l'Elysée.

Mon modeste commentaire.
Je voudrai ajouter à ces propositions concrètes et courageuses qu’une des principales causes du grincement de notre système de santé est due au manque de médecins entretenu par un corporatisme exacerbé éloigné des nouvelles réalités et qui a sanctionné notre système de santé ainsi que la qualité des soins.
Comme l’a justement souligné l’ex ministre de la santé et médecin Elisabeth Hubert, « la démographie de cette profession (fait) peser un réel danger sur toute l'offre de santé". et d’ajouter « dans dix ans, nous aurons 10% de médecins en moins ».
En effet, sous prétexte de sélection et de qualité, ces corporatismes et mandarinats ont empêché l’apport en suffisance de médecins sur le territoire en :
- aggravant le numerus clausus,
- en favorisant la médecine salariée aux dépens de la médecine libérale de proximité
- en allongeant à chaque fois et de façon irrationnelle les années d’études médicales de base et
- en empêchant des centaines de confrères français à diplômes étrangers ( souvent hyperdiplomés) de pouvoir mettre honorablement leurs connaissances et leurs savoir-faire au service de leurs compatriotes.
Ainsi, une des réponses à ce problème principal qui a affaibli notre système de santé, serait tout simplement un geste de bon sens et de réalisme qui consiste à réinjecter dans le circuit les centaines d'excellents médecins citoyens français à diplômes étrangers (UE et hors UE) ( Français, vivants en France, grabatairisés inutilement, frisant le gachis de franche myopie et qui mériteraient davantage de la république compte tenu non seulement de leur expérience acquise sur les bancs de la fac mais aussi sur le parcours du combattant traversé qui forge considérablement ces hommes et ces femmes ) sans compter les qualités humaines, professionnelles et diplomantes qui ne peuvent pas être mises en cause ou même en doute sous des pretextes injustes et surtout complexés. Une simple formation de 3 à 6 mois d’adaptation localement, avec engagement et après étude du dossier par les ARS, suffirait pour les rendre opérationnels sur le terrain et leur permettre d’exercer, à l’égal des autres confrères, la médecine de proximité ( diagnostic et soins de premier recours + prévention) et combler ainsi, en un tour de main et pour un bon moment, une grande partie du vide engendré par le désert médical et ses conséquences désastreuses ainsi que le traitement des nouvelles exigences de la prise en charge de la dépendance ( HAD, SAD et EHPAD). En ces temps difficiles ou chaque sou reçu ou dépensé compte, je ne pense pas que ces ajustements alourdiraient particulièrement la charge publique. Aux spécialistes d’y travailler.

NB : Ces médecins ont déjà pour la plupart d'entre eux 10 à 15 ans d'études Bac+ et beaucoup d'entre eux exercent sans problèmes, au Canada et aux USA, en Australie, pays dont le pragmatisme n'est pas leur point faible..

2 règles, à l’origine d’éventuelles lacunes actuelles de notre système et qui lui donnent du mal pour s’adaper aux nouvelles réalités de ce monde qui change et qui va vite, mériteraient d’être prises en compte pour aller mieux encore de l’avant :
"Lorsqu’on privilégie les corporatismes sur l'intérêt général, alors tout le système est tiré vers le bas".
« Trop de réglementations + trop de rigidité dans une institution ralentit le fonctionnement de celle-ci.


Dans les commissions de réflexion auxquelles j’ai assisté, je me plaisais à répéter à mes interlocuteurs que nous devions réfléchir sur 3 points essentiels qui nous sont exigés pour faire avancer les réformes : 1/simplifier, 2/simplifier, 3/simplifier

Lecture recommandée : le pragmatisme et l'audacehttp://www.romandie.com/ats/news/101220164221.1ch17tu5.asp

Quelqus chiffres :
 Jusqu'à 290 000 hospitalisations seraient dues à des erreurs médicales
- Entre 160 000 et 290 000 admissions annuelles à l'hôpital seraient évitables, (ENEIS), (DREES) rendue publique le 25 novembre.
- Sur les 31 663 journées d'hospitalisation observées entre avril et juin 2009, 374 événements indésirables graves (EIG) ont été identifiés, parmi lesquels 177 ont été considérés comme évitables,
(Source :Les événements indésirables graves associés aux soins observés dans les établissements de santé. Etude de la DREES n°17, novembre 2010)

Quelques autres chiffres du système de santé(2008)
- Population : 63 578 millions d'habitants
- Le PIB de la France : 1.970 milliards d'€
- Le montant des dépenses courantes de santé s'élève à 206,5 milliards d'€ (10,9 % du PIB)
- La consommation de soins et biens médicaux atteint 163,8 milliards d'€ (8,7 % du PIB)
- La part de la consommation de soins et biens de santé dans la consommation des ménages est environ de 12 %
(Sources : Les Comptes Nationaux de la santé en 2007, DREES N°655 - septembre 2008, Eurostat 2008, INSEE 2008)

mercredi 24 novembre 2010

Momo « de la diversité et des quartiers » juge le point presse UMP de François Copé à l’assemblée nationale : "Ouvrir les portes et les fenêtres"

Tout en mariant savamment l’humour et sa volonté de changement, François Copé, dans un point presse UMP à l’assemblée nationale, a présenté les grandes lignes du futur fonctionnement de la maison UMP.
- "Ouvrir les portes et les fenêtres"
- donner plus de poids au conseil national (1300 membres) "un vrai parlement avec des commissions thématiques
- se porter plus sur les «sujets de fond », avec un Conseil des think-thank
- faire monter en première ligne des militants pour renouveler les cadres du parti.

Momo « de la diversité et des quartiers » sait que François Copé est un fin manœuvrier et qu’il saura incontestablement faire bouger la chape de plomb de l’UMP et secouer la « Belle au bois dormant ». Oui, nous pouvons sincèrement lui faire confiance pour cela.
Comme pour beaucoup de grands frères des quartiers, il lui reste maintenant à dépasser son seul grand point faible en plaçant « l’essentiel avant le secondaire », « le politique avant le politicien ».
Car pour assurer les grands chantiers disait Khader le charpentier, il faut du souffle, François Copé en a. Pas de problèmes mon frère..
Et le vieux "Khader" d’ajouter :
- pour réussir son job (sa mission), il serait utile qu’il complète sa fiche journalière ( feuille de route) par 3 points :
1/ qu’il soit honnête vis à vis de la diversité pour qu’elle soit présente et bien représentée. Le choix des référents correspondants aux aspirations des citoyens francais de la France multiple, celle des colorés oubliés comme nous, celle des quartiers délaissés est important. J’espère qu’ils vont pas nous ramener encore des "éducatrices  référentes » antiputes et antisoumises surnommés « ni putes ni soumises ». La stigmatisation communautaire, on n'aime pas et c'est pas éthique.

2/ Et "Amer" d’ajouter que son voisin Hervé, un malin en politique lui avait soufflé que l’UMP ne fonctionnait pas comme n’importe entreprise, qu’elle n’est ni une organisation ni une administration à part et qu’elle ne pouvait pas faire la propre politique de Copé son patron : il serait utile que sa première mission soit de fonctionner comme la courroie de transmission et de communication des principales réformes initiées par le grand patron Nicolas Sarkozy et son gouvernement  ainsi que des autres projets gouvernementaux de François Fillon et ce auprès des militants et de l’opinion publique avec une communication à double sens (aller et retour feed back) du sommet à la base

3/ Et Momo, qui a un temps joué à l’équipe l’UMP, redresse sa casquette et ajoute : Ce ne sont pas les « réunionites qui font l’essentiel. Les problèmes internes, on les connaît depuis, on les a même appris, les solutions on les connaît aussi, le vrai défi, c’est parvenir à leur résolution en pratique et sur le terrain et ce n'est pas facile, il faut le consentement des chefs de tribus locaux. Eh, oui, mon frère, c'est comme ça aussi. C’est ainsi que la "communauté UMP" sera au point graçe à notre ami François.
Ces règles étant appliquées, les finances et les adhésions suivront et ne peuvent que mieux se porter. Le résultat des urnes aussi.
Et Momo de se retourner vers ses amis :
- et maintenant si on allait voir ce qui se fait du coté des socialistes et du front de gauche..
- attends encore un peu, rétorque Khader, ils sont encore en réunion..

lundi 22 novembre 2010

La crise du logement, la machine, les automatismes, la gestion des coûts...


Mots clés : machine,automatismes, gestion des coûts, crise du logement, pénibilité, prospectives

Quand on voit la rapidité et l’efficacité avec lesquelles sont posés les rails de chemin de fer aux jours d'aujourd'hui, cela fait réfléchir et ..pourquoi ne pas transposer le principe des automatismes associés aux modes classiques pour rompre le cercle infernal de la  crise du logement aggravé par le lobby immobilier(pénurie, flambée des prix, location-achat hors de prix, non accessibilité à la location ni à la propriété, pénurie ?)..en favorisant l'acquisition à la propriété des français par  les constructions massives, prioritaires de logement à moindre cout, en minimum de temps et à grande échelle sur la base des automatismes..

Cliquez ici pour apprécier la vidéo : http://dc132.file.qip.ru/flash/player.swf?file=http://dc132.file.qip.ru/img/135218468/cfbba8b3/dlink__2Fdownload_2Fx3UWWolQ_3Ftsid_3D20100723-132526-f1240c3b/preview.flv&image=http://dc132.file.qip.ru/img/135218468/cfbba8b3/aefc0a75_kak_kladut_relsi.flv&logo.link=http://file.qip.ru/video/x3UWWolQ/aefc0a75_kak_kladut_relsi.html&logo.hide=false&logo.file=http://dc132.file.qip.ru/images/logo.png&logo.position=top-left&plugins=sharing&sharing.link=http://file.qip.ru/video/x3UWWolQ/aefc0a75_kak_kladut_relsi.html&sharing.code=%3Cembed+src=

jeudi 18 novembre 2010

Réflexions du jour et revue de presse

Sentiment du jour : une certaine ingratitude mais c’est déjà dans l’habitude…
Conseil du jour : on n’est jamais mieux servi que par soi-même
Revue de presse et réflexions :
- International :
Le centre de gravité du monde bascule vers la zone pacifique et quelle stratégie de sortie d’Afghanistan et d’Irak ?
- National :
. Politique : les partis et les candidats accélèrent leur course vers le front en ordre encore dispersé et, en chemin, repensent leurs stratégies.
. Économie : comment gérer nos dettes et celles de certains de nos voisins européens et la  problématique du vase communicant ?
. Faits divers : Rouvray-Saint-Florentin : 2 couples s'entredéchirent, 5 enfants orphelins. Les auto suicides se multiplient hélas, témoins d’un mal-être grandissant chez les individus comme chez les couples. Cela devrait faire réfléchir les ultraféministes qui privilégient la problématique de la femme seule aux dépens de celle couplée de l’homme et de la femme ou de la famille, accentuant ainsi le fossé hommes - femmes avec toutes les conséquences que l’on connait. Les enfants, innocents, en pâtissent en premier et toute la société ensuite.
Lorsque l’on agresse la nature, humaine comprise, celle-ci revient à la charge et vous agresse plus fort...

lundi 15 novembre 2010

Remaniement Fillon III : Quand un général gagne une grande bataille, il préserve cet élan et tire les bénéfices de son audace, de sa vision et de sa stratégie.

Le nouveau "gouvernement de combat" Fillon III vient d'être annoncé.
 Les leçons de la bataille
Quand un général gagne une grande bataille, il préserve cet élan et tire les bénéfices de son audace, de sa vision et de sa stratégie. L’état major et la troupe se rangent toujours du coté du vainqueur. Et les vaincus et même ses adversaires s'empresseraient de se rallier à lui ou faire partie de son état major.
Les sondages, compagnons fidèles des groupes de pression  ne peuvent que se diluer..
Je ne suis pas très optimiste et même un peu déçu car, après un "sans faute stratégique et de maîtrise parfaite"par Nicolas Sarkozy de la dernière tempête sociale, toutes les leçons à postériori de la gestion du dernier mouvement social n'ont pas été retenues (à part le départ de Jean-Louis Borloo qui peut être argumenté, celui-ci n’ayant pas été particulièrement performant quelques semaines auparavant..)..
Je le redis, l'étude et l'évaluation du déroulement des derniers évènements du mouvement social, véritable grand défi qui précédera d'autres, fournissent d’excellents indicateurs et auraient du être au centre de la leçon de ce remaniement et sa suite....
L'avenir proche ( bien avant 2012) dira si j'avais raison ou tord mais je sais que je me trompe rarement ..

Jean-Pierre Raffarin a propos de l'audace
Cependant, je partage l'avis de Jean-Pierre Raffarin (sans celui de la candidature de Jean-Louis Borloo pour prendre la tête du gouvernement et ce  indépendamment de ses grandes qualités humaines et professionnelles) qui avait défini le moyen et les possibles risques à venir: « il faudra un remaniement significatif et audacieux. Car on ne peut pas envisager une victoire en 2012 s’il n’y a pas un acte d’audace ».
Enfin, pour que les choses soient claires, jusqu’à ce jour, je n’ai été ni Centriste, ni Modem, ni d’aucun autre mouvement mis à part l’UMP  ( ex membre du conseil national et délégué de la 10e circonscription du Val de Marne, écarté de la tête de liste UMP aux municipales pour délit d’origine avec pour conséquence ma candidature dissidente, tête de liste aux dernières municipales sans investiture avec un score équivalent à celui de l’UMP et ses 7 investitures réunies, - modem, nouveau centre, centre gauche, centristes..et autres-; le meilleur par investiture gauche comprise ..) et le soutient à Nicolas Sarkozy. 

Pourquoi Nicolas Sarkozy?
Nicolas Sarkozy,  parce que c’est un réel réformateur, il ne tourne pas autour du pot et il remue les choses pour les analyser et les améliorer et va au fond de la problématique. Des personnalités politiques de ce profil, c’est rare à trouver .. Je n'en ai pas vu un parmi les éléphants  de la nouvelle « équipe de combat » ni dans la majorité..
Ceci dit, l’audace, c’est aussi tirer la leçon de la dernière grande bataille, réorganiser l’état major et la troupe pour s’engager résolument vers les autres fronts car les défis sont énormes. Continuité ou changement dans la continuité ou relooking dans la continuité ou mise à niveau dans la continuité ne sont pas incompatibles avec l'audace et le rafraichissement de l'équipe.

Les défis sont énormes mais surmontables
J’ai participé à différentes commissions (santé, gouvernance, économie, l’emploi des jeunes, la diversité, la bioéthique en plus de la gestion de nos régions en tant que double conseiller municipal et d’agglomération.;), et j'ai enregistré le chemin à parcourir  en matière de méthode et d’audace pour inverser, avec toute la pédagogie nécessaire, le rapport de force  d'un conservatisme puissant de certains pouvoirs corporatistes nationaux ou locaux- régionaux, hostiles à tout changement marquant, véritables forces d’inertie. J'ai vu souvent comment on se pliait aux exigences des mandarins et aux "amis" alors que les objectifs des réformes étaient claires ( intérêt général, simplification, modernisation, mieux gérer et mieux dépenser)...Je dis toujours que la France est un pays riche à grand potentiel mais elle est fatiguée et s'appauvrie de ces corporatismes et immobilismes d’un autre temps qui empoisonnent l’existence des autres.

 Les hommes
Dans tous les cas, François Fillon qui a toujours ma grande estime, a récolté pour lui sur un plateau doré,  tous les bénéfices virtuels de l'instant. Je l’invite à regarder de près le bénéfice qu’apportera chacun des membres de sa nouvelle « équipe de combat » pour l’intérêt général, pour les réformes, pour l’image et pour les bulletins de vote. C'est fondamental qu'elle que que soit la feuille de route et nous aurons l'occasion de le vérifier rapidement dans les faits et les rares "sondages d'opinion" objectifs . La puissance du vote individuel citoyen n'est plus à négliger compte tenu aussi de la révolution des NTI et donc de la multiplicité et la variété de l'information. Le citoyen comprend mieux les enjeux et la transparence de la scène politique.C’est bien plus important que les couleurs et les slogans  de nos Tee- shirts qu’ils soient Centristes, UMP, ou nouvelle gauche ou Gaulliste  Il est bon également que monsieur Fillon sache qu’en cas d’échec, il n’est pas dans les habitudes des « amis » de vous retourner le cadeau. Claquer les talons et vite tourner le dos est un exercice facile. Alors SVP, place aux compétences, place à de vrais  RÉFÉRENTS +++++( qui tirent vers le haut et non vers le bas, les français ne sont plus dupes et font la part des choses)  et à l'innovation dans les postes techniques avant les autres considérations..d'un autre temps.

Qu'il assume donc les charges structurelles de la suite...et à lui de faire ses preuves sous la direction du chef de l'Etat, pour surmonter véritablement les autres grands défis qui nous attendent d'ici à 2012 ...En attendant, il est pris acte de ce statut-quo dans la composition de l’équipe et dans l’image à moins que d’autres éléments viennent nous dévoiler la portée de l'innovation et de l'audace dans ce nouveau choix.

Le temps au temps, le tempo à la stratégie et à l'efficacité ...

dimanche 14 novembre 2010

Remaniement Fillon III : Quand un général gagne une grande bataille, il préserve cet élan et tire les bénéfices de son audace, de sa vision et de sa stratégie.


Remaniement Fillon III : Quand un général gagne une grande bataille, il préserve cet élan et tire les bénéfices de son audace, de sa vision et de sa stratégie. Le nouveau "gouvernement de combat" Fillon III vient d'être annoncé.
Quand un général gagne une grande bataille, il préserve cet élan et tire les bénéfices de son audace, de sa vision et de sa stratégie. L’état major et la troupe se rangent toujours du coté du vainqueur. Et les vaincus et même ses adversaires se disputeraient pour se rallier à lui ou faire partie de son état major.
Les sondages, compagnons fidèles des groupes de pression  ne peuvent que se diluer..
Je ne suis pas très optimiste et même un peu déçu car, après un "sans faute stratégique et de maîtrise parfaite"par Nicolas Sarkozy de la dernière tempête sociale, toutes les leçons à postériori de la gestion du dernier mouvement social n'ont pas été retenues à part le départ de Jean-Louis Borloo, celui-ci n’ayant pas été performant quelques semaines auparavent....
Je le redis, l'étude et l'évaluation des derniers évènements du mouvement social, véritable grand défi qui précédera d'autres, fournissent d’excellents indicateurs et auraient du être au centre de la leçon de ce remaniement et sa suite....
L'avenir proche ( bien avant 2012) dira si j'avais raison ou tord mais je sais que je me trompe rarement ..
Cependant, je partage l'avis de Jean-Pierre Raffarin (sans celui de la candidature de Jean-Louis Borloo pour prendre la tête du gouvernement et ce  indépendamment de ses grandes qualités humaines et professionnelles) qui avait défini le moyen et les possibles risques à venir: « il faudra un remaniement significatif et audacieux. Car on ne peut pas envisager une victoire en 2012 s’il n’y a pas un acte d’audace ».
Pour que les choses soient claires, jusqu’à ce jour, je n’ai été ni centristes, ni modem, ni d’aucun autre mouvement mis à part l’UMP et le soutient à Nicolas Sarkozy. 
Pourquoi Nicolas Sarkozy,  parce que c’est un réel réformateur, il ne tourne pas autour du pot et il remue les choses pour les analyser et les améliorer. Des personnalités politiques de ce profil, c’est rare à trouver .. je n'en ai pas vu un parmi les éléphants  de la nouvelle « équipe de combat ».

L’audace, c’est aussi tirer la leçon de la dernière grande bataille, réorganiser l’état major et la troupe pour s’engager résolument vers les autres fronts car les défis sont énormes. J’ai participé à différentes commissions (santé, gouvernance, économie, l’emploi des jeunes, la diversité, la bioéthique en plus de la gestion de nos régions en tant que double conseiller municipal et d’agglomération et d’autres encore), et j'ai enregistré le chemin à parcourir  en matière de méthode et d’audace pour renverser le conservatisme puissant de certains pouvoirs corporatistes nationaux ou locaux- régionaux, hostiles à tout changement marquant, véritables forces d’inertie. 
Je dis toujours que la France est un pays riche à grand potentiel mais elle est malade et pauvre de ces corporatismes et immobilismes d’un autre temps qui empoisonnent l’existence des autres.
Dans tous les cas, François Fillon qui a toujours ma grande estime, a récolté pour lui sur un plateau doré,  tous les bénéfices virtuels de l'instant. Je l’invite à regarder de près le bénéfice qu’apportera chacun des membres de sa nouvelle « équipe de combat » pour l’intérêt général, pour les réformes, pour l’image et pour les bulletins de vote. C’est bien plus important que les couleurs et les slogans  de leur tee shirt qu’ils soient centristes, UMP, ou nouvelle gauche ou Gaulliste ou Mendesiste  Il est bon également de savoir qu’en cas d’échec, il n’est pas dans les habitudes des « amis » de vous faire des cadeaux. Ils vous tourneront aussi facilement le dos. Qu'il assume donc les charges structurelles de la suite...et à lui de faire ses preuves pour surmonter véritablement les autres grands défis qui nous attendent d'ici à 2012 ...En attendant, il est pris acte de ce statut-quo dans la composition de l’équipe et dans l’image à moins que d’autres éléments viennent nous dévoiler la portée de l'innovation et de l'audace...

Le temps au temps, le tempo à la stratégie et à l'efficacité ...

samedi 13 novembre 2010

Remaniement : la ligne de continuité seule ou celle du social seule ne tiennent pas la route

Mots clés : alternance, donner du poids au changement, la touche nécessaire de rupture, l’empreinte de l’audace, gagner 2012

- La ligne politique de continuité seule demandée par François Fillon ne suffit plus.
- Privilégier La ligne sociale seule de Jean-Louis Borloo est de nature politicienne centriste.
- 3e voie ? savant équilibre : continuité + changement + audace

dimanche 7 novembre 2010

Nicolas Sarkozy et Hu Jintao : Chine - France : un nouveau style, du respect et du concret

La France et la Chine ont ouvert une nouvelle page de leur coopération dans la forme et le fond. Nicolas Sarkozy a accueilli son hôte en mettant en valeur la tradition française de l’hospitalité, des discussions  cordiales et franches se sont déroulées et ont permis la signature de gros contrats et d’ouvrir d’autres perspectives pour le futur.

Un nouveau  style Sarkozien s’est imposé : changer les choses en douceur, ménager les susceptibilités et éviter les affrontements stériles.
L’axe directeur a été l’intérêt de la maison France et des français, l’image de son pays, la réduction de son déficit commercial, l’augmentation nécessaire de ses exportations, l’appui de la Chine à la France pour les prochaines échéances importantes du G20 et de la question monétaire.
Objectifs atteints  5/5.
"Les grands contrats signés avec la Chine [16 milliards d’euros], c’est très important pour les ouvriers français." a rappelé le chef de l’Etat.

Mettre en avant la logique du respect et de la compréhension mutuelles avant celle de la « supériorité » et de l’affrontement systématique, c’est son choix.
Ces valeurs étant appliquées, tout le reste suit sans aucun tabou..y compris la question des droits de l’homme.
Il n’y a pas de tabou", confie le chef de l’Etat.  "On en parle en respectant nos partenaires et comprenant qu’ils ont une culture différente. Il faut les encourager vers l’ouverture",  tout en rappelant la réalité, c’est qu’en peu de temps, la Chine a réussie de grands bonds :
«personne ne peut contester les progrès économiques de la Chine, l'ouverture de la Chine ».

Hu Jintao a apprécié : "La Chine soutient la France dans ses efforts pour assurer le succès du sommet du G20 de l’année prochaine".

Quelques chiffres :
- 1,3 milliard d'habitants, deuxième puissance économique mondiale, membre permanent du Conseil de sécurité..
- En 10 ans la Chine a subi une transformation sociale et économique sans pareil résumée par une croissance à 2 chiffres, une ouverture économique croissante et la création et  développement d’une classe moyenne. (pour beaucoup d’experts, un des signes de bonne santé d’une économie, c’est la situation de sa classe moyenne).
- Balance commerciale avec la Chine est déficitaire pour la France : 20 milliards de dollars. Un déficit qui a été multiplié par quatre en dix ans.
- L'Allemagne vend 5 fois plus que la France en Chine.
- L'Angleterre  vend 2 ou 3 fois plus avec une politique pragmatique avant tout « pas d'amis ou d'ennemis permanents, il n’y a que des intérêts permanents" 

samedi 6 novembre 2010

Kremlin Bicêtre. Les bruits de la ville et l’actualité.... la fuite en avant..?


 Paru dans la revue « Le Kremlinois » de novembre 2010.
 A une période, où chaque sou reçu ou dépensé compte, où la crise sévit encore malgré des avancées thérapeutiques substantielles, où la concurrence économique est impitoyable et où nos entreprises se battent farouchement sur le front de la compétitivité, où la maison France retrouve peu à peu le bon cap en cette période agitée, voilà que vient se surajouter un mouvement politico-social paralysant et passionné.
La démocratie est un bien précieux et dans tout rapport de force politique légitime, il y a des limites...En aval de celle-ci, l’action syndicale et d’opposition  construit le système et enrichie la démocratie. Au delà, elle affaiblie les institutions et risque d’appauvrir la république.
Dans le contexte difficile d’aujourd’hui, le bon cap est-il celui de la surenchère dans la contestation, ou des blocages stratégiques paralysants, ou de la fuite en avant ?
S’il y a une énumération de chiffres à retenir, ce n’est pas celle de la rue, c’est, avant tout, CELLE DES URNES parce que c’est le verdict de la démocratie et c’est aussi celle de la « croissance pour notre économie et de l’emploi pour les français » parce que c'est la responsabilité et le bien de tous.

Raphaet Dali, Conseiller municipal - Conseiller d’agglomération - avec la Majorité Présidentielle. Association «Changeons Bicêtre» http://changeonsbicetre.blogspot.com

jeudi 4 novembre 2010

Jean-Pierre Raffarin : « il faudra un remaniement significatif et audacieux. Car on ne peut pas envisager une victoire en 2012 s’il n’y a pas un acte d’audace ».

Le sénateur UMP de la Vienne, Invité de Bourdin Direct ce jeudi, a ajouté :
«Je ne suis pas plus un soutien de Jean-Louis Borloo que de Michèle Alliot-Marie ou de François Fillon, ou François Baroin ».

Remaniement : une bonne sauce, avec ses ingrédients multiples, se mijote à feu doux.


La majorité n’est pas  à court de talents et les choses ne sont pas aussi compliquées quand on les aborde sereinement,  dans l’écoute, l’analyse, la réflexion, et l’évaluation. C’est ce que semble être la démarche du chef de l’état.
La dernière semaine de novembre, parait être le bon timing décidé compte-tenu aussi d’un agenda chargé.
On ne s’en tient pas, en priorité, aux sondages pour prendre la bonne décision. Les enjeux classiques précédents en savent quelque chose..
  
A travers les différentes déclarations des leaders de la majorité, il se dessine des défis à relever d’ici 2012. En voilà 5  comme les doigts de la main. 
Certains sont à relever  et d’autres à  compléter afin de renforcer la confiance et construire l’avenir. Ils sont dans la logique des objectifs prioritaires à fixer et construisent les futures feuilles de route.
Ils sont bien sûr, dépendants les uns des autres ++.
- celui en premier lieu de la poursuite et la consolidation de l’action courageuse des réformes et de la modernisation menées par le chef de l’état et le gouvernement de François Fillon  (emploi, croissance,  solidarité..) avec les réadaptations si nécessaires selon les données des évaluations ..
- celui de la pédagogie (communication), non moins prioritaire, pour mieux expliquer, renforcer la confiance et la cohésion des français ?  Celui-ci rejoint
- celui de la bataille de l’image à tous les niveaux en interne et en externe.
- celui de l’innovation et de la prospective qui imagine et prépare l’avenir.
et, bien sûr, celui des élections présidentielles de 2012.

Par ailleurs, à travers les indiscrétions relevées par la presse, des esquisses intéressantes semblent se dessiner :
L’idée de concevoir quelques ministères- pôles intégrés ( pôle industrie-pôle affaires étrangères- commerce extérieur aux cotés d’autres ministères et secrétariats d’état classiques, ) apportant une touche d’austérité, de réduction de cumul de mandats ( ministres multifonctions !!), de  simplification, et  de pragmatisme sont appréciables.


Une image : 
Dans les films, on est toujours du coté du héros bon, juste et courageux opposé à l’adversaire  méchant, injuste et non loyal. En scène politique, idem. 
L’adversaire fait tout en sorte pour vous faire passer pour l’antihéros..  A esquiver..

Le temps au temps, le tempo à la stratégie, à l’efficacité et aux prochains défis.

lundi 1 novembre 2010

Christine Lagarde, au chevet des "surendettés piégés" pour les aider à s’en sortir. Une loi humaine, courageuse, juste et solidaire


La loi Lagarde de la réforme du crédit à la consommation a apporté des aménagements précis au circuit de surendettement "banques - créanciers et victimes".
Il fallait rompre ce cercle infernal. 
Voilà du concret et du pragmatisme dans l’esprit de la justice et la cohésion sociales. Christine Lagarde confirme encore une fois que c’est une femme d’action, politiquement complètement engagée et cette loi est l'exemple appliqué  de la règle qui dit que "la richesse d’un pays ce sont ses ressources humaines".
Idée contre idée, projet contre projet respectant des valeurs humaines avant tout, voila l’avenir.

.

vendredi 22 octobre 2010

retraite : le sénat a voté, les urnes ont parlé, la démocratie s'est exprimée

La bataille a été, de part et d’autre, rude et utile. Dans cette stratégie diaboliquement conçue et préparée à l’avance par l’opposition pour inverser le rapport de forces gouvernement-opposition, la patience, la vigilance, l’analyse et la flexibilité de la majorité ont été meilleurs compagnons que l’accélération, la précipitation, l’instrumentalisation et la radicalisation de l’opposition qui a mis tous ses moyens et alliés à contribution dans la bataille.
Nos élus députés et sénateurs se sont également bien battus, les urnes (177 voix contre 153) ont parlé, la démocratie s’est exprimée, le fair play doit succéder, la rue doit céder.
D’autres sujets importants  attendent, d’autres affrontements probables aussi mais, dans l’intérêt de toutes les parties,  le dialogue avec les syndicats doit nécessairement se renouer et se poursuivre.
Des silhouettes de signes et de mains tendues semblent se profiler dans les coulisses.
Demain sera un autre jour..mais la nuit, chacun dormira que d'un seul œil..

mardi 19 octobre 2010

Retraites : Le sang froid est de règle et la raison l’emportera sur les passions. Tous les signes d’un mouvement social en fin de parcours

Malgré les actions « sensationnelles » et antidémocratiques de certains jusqu'auboutistes (incitations aux troubles de l'ordre public, instrumentalisations, blocage des raffineries et de l’économie), malgré les images pseudo-chaotiques, surréalistes et sélectionnées que certains médias veulent concentrer pour accentuer la pression et ternir davantage l'image du pays, « La fièvre caractéristique du "lendemain meilleur"» laissera bientôt la place au retour à la normale.
Cela peut sembler paradoxal, nous sommes en face de tous les signes d’un mouvement social en fin de parcours.
Le sang froid des autorités, la fermeté face aux blocages et, au bout du compte, la raison l’emportera sur les passions. C'est dans l'ordre des choses.

lundi 11 octobre 2010

Laurence Parisot : Grève: "C'est toute la fiabilité de la France qui est en question »

"L'image et la fiabilité de la France, c'est quelque chose de très concret" a déclaré Laurence Parisot, la présidente du Medef, le syndicat patronal sur France Info.

L'image de la France "dégradée".
Elle a estimé aujourd'hui sur France Info, à la veille de la journée pour les retraites et les éventualités de perturbations d'activités, que cela participait "à une dégradation très préjudiciable" de la "réputation" française.
La journée d'action "peut avoir un impact sur les relations commerciales, sur les relations de partenariat".
"Le nombre de réunions qui dans la semaine vont être annulées parce que le partenaire français de la réunion européenne ne pourra pas être présent, c'est incalculable", a souligné la patronne du Medef.
"J'ai l'impression que beaucoup ne mesurent pas que tout ceci participe à une dégradation très préjudiciable pour chacun de nous et de notre réputation", a-t-elle ajouté, alors que "ce que nous sommes en train de faire en ce moment, c'est tout simplement de sauver le système de répartition".

"Cette réforme est le fruit d'une très grande concertation et de beaucoup de compromis. Je suis étonnée de voir que certains considèrent qu'il n'y a pas eu de dialogue alors qu'il y a eu de nombreux échanges et que chacun a apporté ses idées et sa contribution"
Pour Mme Parisot, "cette réforme, c'est un bon compromis, et c'est un compromis que chaque Français devrait s'approprier". En outre, à ceux qui estiment qu'il faudrait agir d'abord contre le chômage pour aider les retraites, Mme Parisot a répondu que "le fait majeur qui explique le déficit du système par répartition, c'est l'évolution de la démographie".
"Même si on fait l'hypothèse d'un taux de chômage très bas, ce déficit sera présent", d'après elle.

dimanche 10 octobre 2010

Revue de presse : l'Occident face à l'Islam, L’express face à l’objectivité journalistique et au courage politique

Le journal « l’Express » et Christophe Barbier dans son édition n° 3092 du 6 au 12 octobre 2010, publie un dossier ficelé dont le contenu peut se retrouver quasi- intégralement dans les analyses de textes publiés il y a 40 ans. Comme quoi l'actualité est toujours la même, chassez leur naturel et les nostalgiques de l’esprit des croisades et de la confrontation civilisationnelle, reviennent au triple galop. ...pour nous sauver... ou pour nous plonger dans de nouvelles aventures conflictuelles.... Bien sûr, dans un souci d’objectivité et par courage politique et journalistique, ils se sont bien gardés, de faire une réflexion critique comparative et égale sur tous les autres monothéismes.
De « l’huile sur le feu », voilà une spécialité d’actualité...

En voici un qui a bien résumé ce qu’en pense tout bas le lecteur averti :

Les temps sont à la décomplexion, au « sans tabou » et au portnawak, aussi les glissements sémantiques font flores. Ça glisse de partout.
Ça glisse de « musulman » à « islamiste »…
Ça glisse de « islam» à « intégration »…
Ça glisse de « islam » à « peur » et de « musulmans » à « menace »…
Ça glisse de « clocher » à « minaret»…
Ça glisse d’ « Occident » à « judéo-christianisme »...
Ça glisse de « fascisme » à « stalinisme »
et de « stalinisme » à « islamisme »…
Ça glisse, ça glisse, ça glisse…
Tout glisse dans ce gloubi-boulga idéologique de l’ère intello-glaciaire, où tout est dans tout et la vérité nulle part…
Tout glisse dans la grande patinoire des lieux communs de la « haine ordinaire »
Tout glisse pour nous mener vers le chemin du binarisme (« nous »/« eux »),
la voie royale qui conduit à la confrontation,
celle du choc des civilisations…

Et voila les chapitres "rebelotés et tiroirs" commandités par le journal .....

L'OCCIDENT FACE A L'ISLAM, par Christian Makarian

Beaucoup de musulmans étouffent"
Abdennour Bidar (auteur de "L'Islam face à la mort de Dieu"), par Julie Joly

France : Polémique au menu, par Noria Ait-Keddache

Etats-Unis, l'Imam qui dérange, par Philippe Coste

Allemagne : le syndrôme Sarrazin, par Blandine Milcent

Autriche : la Bataille de Vienne, par Blaise Gauquelin

Europe du Nord: la vague populiste, par Axel Gylden

La brèche néerlandaise, par Jean-Michel Demetz

Algérie : Des chrétiens dans le box, par Anis Allik

Maroc: Prosélytisme hors la loi. par D.L.Pages 78, 80 : interview de Ayaan Hirsi Ali, somalienne





jeudi 7 octobre 2010

Les retraites et les syndicats : la fuite en avant est-t’elle la solution ?


A une période,
- où chaque sou reçu ou dépensé compte,
- où la crise financière mondiale sévit encore malgré des avancées thérapeutiques substantielles,
- où la concurrence économique est impitoyable et où nos entreprises se battent farouchement sur le front de la compétitivité,
- où la maison France retrouve peu à peu le bon cap en cette période agitée,
voilà qu’une partie, difficilement évaluable, des syndicats et de l’opposition tentent d’enfoncer davantage le clou et d’aller jusqu’au bout de l’épreuve de force.
Alors, est-il raisonnable d’utiliser, pour ce projet de réforme (que nos voisins et alliés qualifient d’honnête et modéré), tous les moyens syndicaux, y compris ceux de grèves reconductibles qui portent à affaiblir davantage notre économie déjà fébrile et qui se veut donc pénaliser toute notre société.
La démocratie est un bien précieux et dans tout rapport de force politique légitime, il y a des limites...
En aval d’une certaine limite, l’action syndicale construit le système et enrichie la démocratie.
Au delà, elle affaiblie les institutions et risque d’appauvrir la république. Alors, la responsabilité des syndicats est engagée quand au risque de rupture liée à un curseur poussé aux extrêmes. Le gouvernement a fait des pas non négligeables vers les partenaires sociaux en apportant 4 amendements nouveaux qui respectent l’équilibre financier exigé.
Il a utilisé, depuis le début des négociations, les moyens de dialogue et de participation avec ses partenaires sociaux pour ce projet de réforme, il s’est trouvé des points de désaccords, c’est normal et c’est la démocratie.
Il a fait également preuve d’une grande flexibilité pour lever tous les tabous, y compris celui de l’ouverture d’un débat autour du bouclier fiscal et de l’ISF dans le cadre de l’engagement commun à une situation exceptionnelle.
En réponse, certains syndicats et oppositions ne semblent pas vouloir faire de gestes d’assouplissement, on demande tout simplement au gouvernement de tout effacer et de repartir à zéro. "L’épreuve de force jusqu’au bout" évoquée par un dirigeant syndicaliste...
Peut ‘on, de façon juste, qualifier cette attitude « d’excessive » surtout lorsqu’on connaît les suites..de cette manière de procéder et ses risques pour l'action syndicale.. même si de nombreuses voix syndicales souhaitant "calmer le jeu" se font également entendre.
Il faut savoir que les intérêts nationaux ne sont pas ceux d’une catégorie particulière versus celle de l’ensemble. Tout est lié.
Pour ne citer qu’un exemple : on connaît le résultat des grèves paralysantes qui ont handicapées des ports français quelques années plus tôt ( et ce n’était pas encore la crise) et qui ont permis aux autres ports européens concurrents de prendre le dessus. On a tout simplement prélevé des emplois et des richesses locales pour en faire cadeau sur un plateau doré à nos voisins. Allons nous souhaiter que cette expérience d’autodestruction se renouvelle et qu’on la généralise ?
Le bon cap, ce n’est pas celui de la surenchère, mais plutôt celui qui, avec le dialogue continu, nous guide vers la croissance pour tous et vers plus d’emplois en particulier pour ceux qui sont sur le bord de la route.
A un moment où nous avons besoin par dessus tout d’une forme d’union sacrée, nous voila face à un risque d’évolution vers une forme de myopie autoflagellante.
Face à la passion opaque, à l’emballement, à l’intransigeance et l’incompréhension apparentes ou réelles de certains syndicats et quelques partis, il est logique que le gouvernement et ses élus de la majorité décident de privilégier la raison transparente, la sérénité, la flexibilité et la pédagogie.

dimanche 3 octobre 2010

Phrase du jour : La patience, en toute situation, reste la première des vertus.

La patience, en toute situation, reste la première des vertus.



samedi 2 octobre 2010

Retraite : une surenchère syndicale disproportionnée

Les syndicats et l’opposition tablent sur la rue et les chiffres pour renforcer le mouvement social contre la réforme des retraites.
Le gouvernement semble ne vouloir ni dramatiser ni répondre à la provocation et parce qu’il s’agit de sauver notre système de retraite, un des plus généreux d’Europe, parce que c’est une question d’intérêt général, il marque sa détermination à faire voter le texte tout en apportant la flexibilité nécessaire pour qu’il soit le plus juste possible. Des mesures d’assouplissements ont été faites et d’autres le seront progressivement dans la limite bien claire du respect de l’équilibre général qu’exige le contexte actuel.
Quand à l’ampleur du mouvement social et sa durée, sans avoir à le sous-estimer ou l'hypertrophier, il est appelé à s'essouffler parce que les français en comprennent de mieux en mieux tous les enjeux et il sera inversement proportionnel à la capacité d’information et de pédagogie des ministres concernés.
Une contre vérité : quand les socialistes veulent nous faire croire qu’ils reviendront en 2012 sur cette réforme en cas de victoire, ils n’en seront pas à leur première leçon non mise en pratique ni hélas à leurs premières promesses non tenues. L’esprit de la gauche et le comportement des apparatchiks de la gauche étaient diamétralement opposés. Le résultat, on le connaît ainsi que les précédents échecs des 2 dernières présidentielles.
S’il y a une énumération de chiffres à retenir, ce n’est pas celle de la rue, c’est celle unis tous ensemble, de la croissance pour notre économie et de l’emploi pour les français parce que c'est la responsabilité de tous et le bien de tous.

mercredi 29 septembre 2010

Kremlin Bicêtre : Les valeurs d’abord, le reste suit…

Paru dans la tribune du journal local "Le Kremlinois" de septembre 2010

Finies les vacances, la maison Kremlin Bicêtre s’anime.
Que nous réserve cette rentrée municipale face aux questions évoquées dans les différentes tribunes du Kremlinois ?
Arbitrages du budget de la ville, questions de circulation, de stationnement, l’A6B, l’eau, la crise, les retraites..
Au conseil municipal, nous n’avons ménagé aucun effort pour que la responsabilité, la solidarité et la transparence conditionnent nos décisions et nos votes. C’est d’abord autour de valeurs communes que nous avons définis ensemble les actions du conseil pour la défense des plus démunis et une gestion humaine et rationnelle de notre ville, le tout en bon entendement et courtoisie et ce n’est pas rien.
Optimistes mais vigilants, nous poursuivrons notre soutien et notre communication en faveur de l’action, des réformes et du changement avec la majorité présidentielle face au conservatisme inadéquat et à l’immobilisme d’un autre temps incompatibles avec la crise et la mondialisation.
A travers les comptes rendus des C.M., nous vous invitons vivement à suivre nos actions locales «pour que le kremlin Bicêtre change».

Raphaet Dali
Conseiller municipal - Conseiller d’agglomération - avec la Majorité Présidentielle Association «Changeons Bicêtre» http://changeonsbicetre.blogspot.com

mercredi 22 septembre 2010

Réforme des retraites. Opposition constructive ou opposition systématique?

Face à cette réforme des retraites en particulier, l’opposition et les syndicats doivent « raison et mesure garder ». L’emballement et la surenchère ne sont pas compagnons de la transparence et donc de la vérité.

L’opposition constructive telle que nous l’avons vécue à travers certaines confrontations à la télévision ou à la radio faisait plaisir à voir et à entendre, elle nous permettait de mesurer la chance que nous avons de vivre en démocratie et la nécessité de la renforcer et préserver. Elle évolue alors dans l’intérêt général.

L’opposition systématique, avec pour fond, des arrières pensées de politiques politiciennes, nous mène tout simplement à la fuite en avant et « tout ce qui est excessif devient non significatif». Elle évolue alors vers l’intérêt des corporatismes et des partis aux dépens de l’intérêt général

La réforme des retraites, au jour d’aujourd’hui, est une nécessité indiscutable parce que c’est la rencontre d’une conjoncture économique et financière exceptionnelle, d’un droit inaliènable et d’une justice sociale.

Qui peut ignorer que nous vivons une période exceptionnelle, imprévisible, avec des mutations profondes qui appellent de nouveaux équilibres plus ou moins inattendus et donc des défis lourds et sensibles auxquels nous devons faire face aujourd’hui et peut être encore plus demain.
Parce que nous devons nous adapter à ces nouvelles réalités, et nous protéger face à ces nouveaux bouleversements, parce que nous devons conserver notre avance et sauver nos acquis fondamentaux que sont nos retraites, nos emplois, notre tissu économique, notre assurance maladie etc.., nous devons perfectionner et innover davantage notre système, réparer les points faibles structurels qui ralentissent la dynamique des emplois (en particulier des jeunes) et donc réformer ensemble et réformer davantage. Avons-nous d’autres choix?

Ces réformes sont absolument nécessaires, elles sont perçues douloureusement pour certaines, elles demandent des efforts et des sacrifices supplémentaires de tous. Parce que c’est une conjoncture exceptionnelle, la réforme des retraites a un caractère exceptionnel. Elle se doit également d’être flexible et modulable (pénibilité, emploi des séniors, les femmes), ouverte à toutes les adaptations dans le temps au fur et à mesure que les choses évoluent. Le gouvernement l’a bien précisé.

Imaginons un moment que la crise s’estompe à un temps T, que la croissance revient, que les richesses et les emplois se développent, alors, qu’est-ce qui pourrait empêcher les autorités de revenir sur les mesures préventives actuelles et de décider de ramener l’âge de la retraite à 60 ans si possible et de répartir les nouvelles richesses pour une meilleure qualité de vie des français.

Ce n’est pas juste de la part des leaders syndicaux et de l’opposition de se concentrer essentiellement sur le fait que le financement de la retraite est plus supporté par les salariés que par les riches sans évoquer justement la réalité de la nécessité de conserver aujourd’hui notre système de retraite pour qu’il puisse assurer d’ici à plusieurs années des revenus à l’ensemble de français sans exceptions, en particulier et en priorité les classes moyennes et les moins nantis. Il ne s’agit pas non plus de pointer du doigt une catégorie de français contre une autre, le capital et les entrepreneurs contre les salariés etc...
Ceux-là (les supposés les plus riches), dont la première préoccupation à l’âge de la retraite n’est peut être pas le revenu de leur retraite, ont été invités à la solidarité et à participer davantage à l’effort commun en révisant certaines niches fiscales en les adaptant à la conjoncture mais également par la mise en place d’un certain nombre de mesures pour taxer les transactions financières et les primes-bonus exorbitants. La volonté politique d’équilibre existe, soutenons la démarche, elle est sincère et elle se poursuit.
Il n’y a pas de système idéal et le chef de l’état a eu le mérite non seulement d’avoir mis le problème sur la table franchement, sans détours et sans démagogie avant 2012 mais aussi de marquer sa volonté de faire preuve de détermination mais aussi de flexibilité et de pragmatisme face à certaines spécificités. Les Français le ressentent et sauront discerner..

mardi 21 septembre 2010

ONU. La lutte contre la pauvreté et l’innovation française : la solidarité avec les plus démunis passe par l’implication des financiers et la .....

La lutte contre la pauvreté et l’innovation française : la solidarité avec les plus démunis passe par l’implication des financiers et la taxation des transactions financières..
Une idée essentielle qui fera du chemin..Nicolas Sarkozy bouscule encore une fois les immobilismes et les bureaucratismes Onusiens et du FMI.

A la réunion des chefs d’état à New York, ce lundi 20 septembre, dans le cadre du millénaire de la lutte contre la pauvreté (OMD), la France, par la voix de son président Nicolas Sarkozy, propose que les financiers participent aussi à l’effort des états pour la lutte contre la pauvreté et ce par le biais de la mise en place d’une taxation des transactions financières.

Voyons quelques chiffres :
- Actuellement, les états participent à environ 0,7 % du PIB.
- Ces aides ne sont pas toutes régulièrement versées et le ratio actuel est de 0,46 %
- 20 milliards de dollars manquent encore dans la cagnotte.
- Environ 800 millions d’individus vivent au dessous du seuil de pauvreté.
Le nouveau seuil de pauvreté international est fixé à 1,25 dollar par jour correspondant au seuil de pauvreté national moyen des 10 à 20 pays les plus déshérités de la planète.
Il semble que 400 millions de personnes de plus sont touchés.
Le continent le plus marqué, l’Afrique et en particulier l’Afrique subsaharienne

La logique du constat
Pourquoi est-ce aux états et donc aux contribuables seuls de faire plus ?.
Nicolas Sarkozy confirme et juge que ce n’est ni juste ni suffisant, et demande aux financiers de participer également par un prélèvement (taxe) sur les transactions financières. Il s’agit d’apporter tout simplement plus de justice et de solidarité de la part des financiers en s’impliquant davantage dans la lutte contre la pauvreté aux cotés des états et de prendre une part de leur responsabilité. C’est aussi une question de crédibilité, a martelé le chef de l’Etat.

L’idée va faire du chemin et il faut lui donner toutes les chances de réussir malgré certaines réticences en particulier celles de quelques puissances bancaires et lobbies financiers. Les USA et quelques pays anglo-saxons restent prudents ponctuellement ..Ils rejoindront rapidement et sans aucun doute le projet français qui sera complété par l’apport supplémentaire de solutions pragmatiques aux questions que l’on se pose aujourd’hui plus qu’hier.

Quelles questions ?
Cet argent récolté,
- Combien bien le gérer et le dépenser ?
de façon ciblé sans que ces moyens ne soient détournés, comme cela a été et est le cas de certains pays, par les magnats locaux en ce qui concerne les aides et l’argent du FMI qui avaient encore affaiblis et appauvris les plus pauvres et ce avant la toute dernière croissance des pays émergents qui ont su ensuite tirer le meilleur de la mondialisation. Nous connaissons la suite..
- A qui le donner, selon quelle priorité ?
Ce n’est probablement pas un hasard si Nicolas Sarkozy se rend en janvier prochain à Addis-Abeba dans le cadre du G8.
- Ou le dépenser dans quels programmes et quels projets ?
La lutte contre la pauvreté passe en priorité par le développement global ou intégré
Quelques pistes. Il est recommandé que cet argent ne soit pas directement remis aux gouvernants de ces états pauvres mais soit placé dans le cadre de projets loco-régionaux de développement global (santé - prévention - éducation - culture), gérés localement par des organismes para-publics (pour contourner l’inertie de l’administration publique) mais contrôlés par des agences nationales de pays donateurs qui en assument la responsabilité des évaluations et de la réussite à la fois. Cela permettrait de comparer ces expérimentations pilotes différentes de plusieurs pays donateurs dans le même pays récepteur, de créer une émulation et d’éviter le détournement de l’argent destiné aux plus pauvres pour aller gonfler les ventres des magnats locaux jamais assez riches.

Mon expérience personnelle : J’ai moi-même, dans les années 80, eu la chance de participer à la direction de la partie santé globale ou intégrée ( soins de premier recours) de ce type de programmes multinationaux de développement global (une région ou un département dans un pays) (comprenant pour la composante santé : les soins, la prévention, l’éducation, la formation, l’évaluation et la recherche opérationnelle) comme par exemple ceux de la Tunisie dans le cadre de partenariats bilatéraux nord-sud : les projets tuniso- canadiens (sud), tuniso- belges (Cap Bon), tuniso- britannique (nord) et tuniso- américains (planning familial et formations des formateurs (USAID - PNUD) pour l'Afrique francophone). La France était plus présente dans les grands projets d'équipement et de communication.
Ces projets de développement ont tous réussis localement avec des moyens peu importants et modulables selon les états d’avancements de ces initiatives qui se sont étendues ensuite aux niveaux nationaux avec la participation des cadres formés sur le terrain. Pour information, grâce en partie à ces différentes impulsions, la Tunisie a été, jusqu’à il y a un certain temps, le pays africain qui avait le plus progressé en matière de développement global et par conséquence en matière de lutte contre la pauvreté. Il est à noter que ces programmes à l'époque révolutionnaires restent d'actualité en ce qui concerne les soins de premier recours puisqu'ils privilégient avant tout les passerelles et le travail d'équipe multidisciplinaire avec délégation des taches ( ou des compétences).

Conclusion
L’innovation française appelle à ce que ces innovations financières n’imposent pas de mettre la main dans la poche des seuls états et donc des contribuables mais sollicitent courtoisement celles des grands opérateurs en particulier ceux qui affichent ostensiblement des bénéfices colossaux..Cela s’appelle tout simplement la solidarité et la justice..

jeudi 16 septembre 2010

Le sommeil réparateur et la politique

On a beau avoir raison et être totalement dans son droit, la colère et l’énervement, clignotants de la tension nerveuse, ne sont pas de bons conseils.
Le meilleur traitement à la tension nerveuse, c’est le sommeil, le seul pouvant mettre au repos et réparer naturellement et efficacement nos cellules nerveuses lorsque celles-ci sont épuisées et trop sollicitées.
Une bonne « dormure » et au réveil, vous voyez les choses avec un autre éclairage généralement plus serein. C'est également une excellente façon de prendre du recul sur les événements.
Ne jamais perdre de vue qu’un des moyens utilisés en politique et ailleurs, pour mettre à plat et affaiblir son adversaire, c’est justement de le maintenir, par tous les moyens d'influence possible, en état de tension permanente. A méditer.
"Qui veut aller loin, ménage sa monture.."