lundi 30 novembre 2009

La polémique suisse du minaret, du missile et de la burqa : l’affiche, le choc et la discrimination


Une affiche portant l'image du minaret sous forme de missiles transperçant le drapeau suisse associé à la burqa le tout encadré et voila que la Suisse puis l'Europe et le monde s'installent dans la polémique.
Une désinformation criminelle de l'extrême droite associant les minarets et les missiles à une des plus grandes religions monothéistes et voila l'Islam encore une fois au banc des accusés.
C'est comme si la croix catholique était associée à la crucification en tant qu’outil de torture.
Une majorité de suisses a voté dans le sens de l'affiche pour l'arrêt des constructions de minarets et stigmatise ainsi la deuxième religion d'Europe....
Voilà les faits et l'exemple typique d'une manipulation organisée et préméditée des foules déjà exacerbées par le fait divers de l'affaire libyenne (qui a provoqué un fort ressentiment populaire ...)
Ce n’est tout simplement pas à l'honneur d'un pays hautement civilisé et d'une grande démocratie qui se doit de respecter le principe de la liberté de culte.
Il n' y a pas eu à notre connaissance des reproches ou des manquements de la part des musulmans suisses parfaitement intégrés.. La farce des minarets est tout simplement un produit d'appel de manipulation politique d'extrême droite pour alimenter l'intolérance, l'amalgame et la discrimination. Les architectes et les urbanistes sont là pour solutionner le cas "minaret" en adaptant simplement dans leur dessin, la forme et la taille ou rien du tout selon le contexte local. Mais voilà, Les loups sortent de leur tanière et Marine Le Pen en France l’a compris instinctivement et réclame dare-dare un référendum. En fait, cette réaction est sa première grande erreur politique. Sacrifier l'humain et ses principes, pour récolter avec ces procédés quelques voix aux élections, fait pitié. En France, heureusement, les nombreuses voix réconfortantes font honneur dont celles de l'église catholique et du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).
La Suisse profonde est innocente de tout cela. C'est un peuple de montagnards tranquille et pacifique. Il a été tout simplement trompé par certains extrémistes politiques et certains médias eux même manipulés pour transformer un fait divers en conflit de civilisation dont on connaît les tenants douteux mais dont on ignore encore la portée du désastre à une échelle européenne et même mondiale.
Fragilité déconcertante de notre système face à un précédent stupide.....
La confédération helvétique étant un pays de consensus et de paix, la communauté musulmane composée de suisses comme les autres n'a jamais estimée nécessaire de se structurer et de créer des lobbies. Pourtant elle aurait du avoir l'intelligence de s'organiser face à ces affiches monstrueuses, de mettre "un halte là" et d'intenter un procès par la voie légale. Elle devrait également faire un effort de discrétion à l'image des asiatiques et éviter ainsi tout comportement ostentatoire. Ceci dit, la responsabilité de maintenir une certaine méconnaissance du vrai visage de l'islam qui est "tolérance et modération" est collective. Cette religion est en tous les cas loin de toute qualification de prosélytisme comme le précise le verset du coran en matière de foi et de tolérance à l'adresse des 3 religions monothéistes des livres révélés (Judaïsme, Catholicisme et Islam), sacrés en regard de l'Islam: "je ne vous obligerai pas à croire à ce que je crois comme vous ne m'obligerez pas à croire à ce que vous croyez. A vous votre religion et à moi la mienne".
Que les extrémistes de droite de tous bords en Europe ne se pourvoient pas de ce faux précédent suisse qui n'est pas un vrai précédent pour le relayer ailleurs car, dans ce pseudo-incident helvète, les épées sont bien mouchetées ce qui n'est malheureusement pas le cas partout en Europe au vu de certaines déclarations pénibles.
Attention à la manipulation des extrémismes de tous bords et surtout à leurs slogans, leurs affiches et images subliminales.

Raphaet Dali, médecin, pour le dialogue interreligieux, blogueur politique. Kremlin Bicêtre

samedi 28 novembre 2009

Débat sur l'identité nationale. Quelques "perles"pour enrichir la réflexion

Par Raphaet Dali, médecin, blogueur politique, partisan d'un débat sur l'unité nationale
En 2009, en ce siècle des NTI, de la recherche, de l'innovation et du développement durable, siècle qui a placé un noir à la tête de la plus grande puissance du monde, un monde qui change à la vitesse grand V, voici quelques «perles » identitaires sympathiques d'actualités ( glanées ça et là) pour la connaissance des participants aux débats sur l’identité.
A ceux là, nous faisons appel à Hugo, Rousseau, Voltaire, Musset, Montesquieu, Balzac, Zola, Aron, Verlaine, Camus, Chateaubriand, Pascal, et aux symboles de la république : liberté, égalité, fraternité.. pour aider à maintenir un niveau acceptable et transparent à ces rencontres engagées par Mr Eric Besson dans sa nouvelle croisade identitaire..

« Tu viens d'où ? » Quand je réponds par le nom de la ville, invariablement, on me regarde d'un air perplexe, on veut en savoir plus. »
« Quoi, tu ne sais pas faire le couscous ? »
« Puisque vous vivez en France, vous ne pouvez pas mettre de l'eau dans votre vin ? » ou encore « Vous n'avez toujours pas réglé vos problèmes chez vous ? »
« Quoi, toi, t'es musulman ? Mais t'as l'air moderne ! »
« J'ai l'impression qu'on m'oblige à prouver que je suis française dès lors que je me permets de critiquer la politique de mon pays ou une institution. On me répond : “Ah parce que c'est mieux en Algérie, peut-être ? ” Alors que je connais à peine l'Algérie. »
« C'est comme si on me déniait le droit de porter un jugement critique. Comme si on me répondait : “Sois déjà content d'être là et qu'on veuille bien de toi. Tu as été adopté, ne crache pas dans la soupe.” »
« dans le monde de l'action sociale, tout est de l'ordre de l'analyse culturaliste. Soit-disant je vais réagir comme ceci ou comme cela parce que je suis d'origine.... alors que, française de culture française, j'aurais pu réagir à l'identique. »
« Quand je vais au syndic de ma copropriété avec deux voisins, la gérante ne m'adresse pas un regard, ce qui est d'autant plus paradoxal que c'est moi qui tiens l'ordre du jour. Quand je parle, elle fait comme si elle ne comprenait pas ce que je raconte. »
« J'ai des profs qui m'ont suggéré d'être technicien plutôt que de faire une école d'ingénieur alors que j'avais le même niveau que d'autres blancs à qui on ne faisait pas de problème. Si l'on croit seulement au modèle égalitaire, on n'y arrive pas. »
« Pour moi qui suis claire de peau et qui m'appelle Linda, ça a été moins compliqué que pour mon frère qui s'appelle Abdellah, notamment pour trouver du travail. »
« Quand il se passe un fait divers, je me dis : “Pourvu que ce ne soit pas un Noir ou un Arabe qui ait foutu la merde ! ” Bizarrement, quand c'est la victime, on en parle moins. »
" Faits divers violences conjugales ou entre jeunes dans les cités : réactions synchronisées de « ni putes ni soumises » et des médias ( France info en fait trop) comme pour montrer que c’est peut être dans la tradition des cités ou des noirs et des maghrébins que les femmes sont contraintes à la « prostitution » et à la soumission. Beau symbole de stigmatisation réservé aux colorés et aux basanés seulement et que l’on a enrichi d’une secrétaire d’état de l'association « ni putes ni soumises ». Tiens, l’intégration dans les cités, ca ne marche pas très bien, Pourtant on vous a placé une femme, une beur en plus.. de « ni putes ni soumises » au gouvernement..Il faut savoir clairement ce que vous voulez…"
« Nos parents avaient intégré que la réussite sociale passerait par la réussite scolaire. On nous a dit : “Vous n'êtes pas tout à fait comme les autres, ce qui comptera, ce sera vos diplômes. Attends..Il vous faut encore plus de chances que les autres.” »
« Ma mère est une femme de caractère, elle ne nous a pas élevés dans la plainte. Mais quand ma soeur, qui est chef d'entreprise, décline son nom, Dalila B.., on lui demande si on peut voir le patron ou si c'est la boîte de son père. »
"Moi, ce que je veux du jeune musulman, quand il est français, .... c'est qu'il trouve un travail, c'est qu'il ne parle pas le verlan, qu'il ne mette pas sa casquette à l'envers" Nadine Morano Secrétaire d'Etat chargée de la famille et de la solidarité. 14 décembre 2009

Suite : le 2.02.09
Le monde du 1.12.09 : Attaquée, Fadela Amara défend son plan Espoir Banlieues
Des voix se sont élevées pour évoquer un départ de Fadela Amara du gouvernement. Eric Raoult, député UMP de Seine-Saint-Denis, estime pour sa part que l'ancienne présidente de l'organisation "Ni putes ni soumises" doit rester parce que c'est une chic fille a-t-il déclaré sur i-Télé. !!!!!!!!!!!!!! une perle supplémentaire ...

mercredi 25 novembre 2009

Allez, dégage sale Arabe. On peut vous tabasser comme on veut.


A la une de « Libération » : "Allez, dégage sale Arabe. On peut vous tabasser comme on veut".
Anyss, étudiant en sciences Po, le 18 décembre, raconte à « Libération » ce témoignage, repris à la "Une" du journal du 24 novembre 2009 à coté d’autres peu glorieux.
Alors, independemment du contexte des mouvements de foule regrettables et des actes de vandalisme de casseurs manipulés hautement condamnables, à Anyss, je dis ceci : les racistes et les déséquilibrés existent dans tous les corps.
N'oublie jamais que, c'est avec exactement cet état d'esprit, certains avaient dit aux juifs il n'y a pas si longtemps, du temps de Vichy : « allez sales juifs. Non seulement on vous tabasse mais aussi on vous place dans des trains, femmes, enfants compris dans un convoi sans retour »..Et pourtant ces juifs étaient "français-français".
N'oublie jamais que ce CRS qui ne contrôle pas sa haine, son racisme et sa violence, qui se lache sur un arabe, se lâchera demain de la même façon sur un français blanc blanc. Mon père qui nous a élevé dans le respect et la tolérance (référence : 5 frères et 4 sœurs dont 5 médecins et 2 architectes) me le répétait souvent au sujet des gens porteurs de haine ou de racisme .."Le même déséquilibre psychique se reportera sur leur comportement avec le voisin demain et sur leurs proches après demain. Et on aura fabriqué ainsi des déréglés supplémentaires".

C'est avec les épreuves que les juifs français ont su se rassembler et acquérir et protéger leurs droits au respect.
Ce sont ces épreuves (racisme, xénophobie, stigmatisation, manipulations médiatiques de l'amalgame, les à priori) et d'autres à venir qui feront prendre conscience aux arabes et musulmans français (dont les parents ont marqué aussi de belles pages de l’histoire de France) de leurs droits au respect comme tous les français et à l'égalité des chances. Et surtout ne pas rentrer naivement dans le jeu extrêmement dangereux et peu éthique de ceux qui veulent aujourd’hui monter les français contre les français.
On parle d'identité nationale. Elle impose entre autres comme règle de base essentielle le respect entre tous les citoyens dans la rue, au travail, chez soi ou dans les ministères. Ces règles une fois acquises, alors l'identité nationale conduit automatiquement à l'unité nationale, un bien encore plus précieux face aux nouveaux bouleversements dus à la mondialisation.
Oui, l’unité nationale, voilà ce dont nous avons besoin aujourd'hui surtout. Et c'est là que devrait se porter le vrai débat.
Ceci dit Anyss, évite les mouvements de foule, surtout lorsque ceux-ci sont marqués par des pointes d'hystérie pour un simple ballon rond entré dans une cage de bois.

vendredi 20 novembre 2009

Nicolas Sarkozy rassure les Maires : "J'ai été élu pour affronter les problèmes et tenter de les résoudre"


Réforme des collectivités territoriales ( suite IV)
Publié par Raphaet Dali - Kremlin Bicêtre

Aprés le message clair donné hier par François Fillon qui a répondu aux attentes des maires réunis en assemblée sur la réforme des collectivités locales, le président de la république Nicolas Sarkozy a tenu à s'exprimer devant eux et les rassurer en leur expliquant les grands impératifs de cette réforme.

Une réforme majeure
"Je tenais absolument à vous rencontrer aujourd'hui parce que nous avons engagé une réforme majeure et ce n'est pas mon genre de ne pas faire face à mes responsabilités",
"J'ai été élu pour affronter les problèmes et tenter de les résoudre, c'est pour ça que j'ai été élu, et j'irai absolument jusqu'au bout"
"L'axe central de l'action du gouvernement c'est la modernisation de la France (...) la France doit se délester de ce qui aujourd'hui la retarde".

L'état et les collectivités territoriales
«Moi, j'ai promis que je ne remplacerai pas un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite, mais si vous, les collectivités locales, vous en créez un de plus sur deux, comment on peut s'en
sortir ? C'est le même pays»,
Nicolas Sarkozy a aussi longuement justifié l'allègement du "mille-feuilles" des collectivités locales, dénonçant le "pouvoir de blocage de ceux qui crient le plus fort"

Fiscalité locale
"Quand je vois aussi la folie fiscale qui s'est emparée d'un certain nombre de régions, je me dis : il faut faire attention quand même, parce que c'est la compétitivité de la France (qui est en jeu)»

Taxe professionnelle
"Les engagements seraient tenus, notamment la "compensation intégrale" des recettes jusque-là procurées par la TP ."Pas une de vos communes n'aura pas de recettes et toutes celles qui le voudront, on réexaminera leur situation dans le courant de l'année 2010", rappelant les "chiffres effrayants de la crise", qui a fait perdre à l'Etat "25% de ses recettes fiscales en un an".

Le PS, un parti sectaire et politicien
" pour avoir organisé la bronca contre le Premier ministre. "Quand je vois qu'un parti qui se dit démocratique et républicain boycotte une réunion avec le président de la République (...) comment peut-on travailler ?"

Réforme des collectivités territoriales : Alain Marleix et Brice Hortefeux expliquent..




Réforme des collectivités territoriales ( suite III)
Objectifs et contenu de cette réforme : Alain Marleix et Brice Hortefeux
Paris, le 21 octobre 2009

..Nous avons souhaité vous écrire, ainsi qu'à tous les maires, présidents d'intercommunalité, à tous les conseillers régionaux et généraux, directement, sans filtres d'aucune sorte, pour vous présenter les objectifs et le contenu de cette réforme profonde de notre organisation territoriale qui, comme l'a déclaré le Président de la République à Saint-Dizier, est un «rendez-vous historique » pour la décentralisation

La décentralisation est aujourd'hui notre quotidien. Elle a connu une impulsion décisive voici maintenant près de trente ans avec les lois Deferre. Elle est le fruit d'une longue évolution historique qui a vu la France rompre progressivement avec sa tradition centralisatrice héritée de la Révolution, du Consulat et du Premier Empire. Cette évolution était indispensable. Son bilan est indiscutable. Elle a contribué à la vitalité démocratique de notre pays, renforcé les libertés locales, libéré l’énergie des territoires et consacré une nouvelle forme de gestion publique, plus proche des citoyens. Ces acquis, il faut les préserver à tout prix.
Pour autant, peut-on ignorer plus longtemps les défauts de notre organisation territoriale? Poser la question, ce n'est pas faire le procès de la décentralisation et encore moins celui des élus locaux. Tenter d'y répondre, c'est au contraire chercher à ancrer la décentralisation, à lui redonner un nouveau souffle.

Car que constate-t-on sur le terrain? C'est l'extraordinaire complexité de notre système administratif. Quelle en est l'origine? Sans doute que la décentralisation s'est essentiellement focalisée jusqu'à présent sur les transferts de compétences mais n'a pas modifié les structures sauf pour les ajouter les unes aux autres sans jamais retrancher, clarifier ou réorganiser. Le résultat, tout le monde le connaît et vous le vivez au quotidien: c'est un paysage institutionnel très émietté, des compétences enchevêtrées, des tours de table financiers complexes, acquis bien souvent après de longues négociations qui pénalisent les projets et découragent les énergies.
Nous mesurons la lassitude des élus de terrain et l'incompréhension, voire pire, l'indifférence de nos concitoyens, devant un système administratif dont la compréhension leur échappe. Retarder les ajustements devenus nécessaires reviendrait à trahir la décentralisation. C'est la raison pour laquelle le Président de la République a fait le choix de la réforme. A cette fin, il a confié
à l'ancien Premier ministre, M. Edouard Balladur, le soin de présider un comité regroupant des personnalités faisant autorité, venues d'horizons politiques et professionnelles plus divers. Le Gouvernement s'est appuyé sur les conclusions de ce rapport fondamental ainsi que sur les rapports du Sénateur Claude Belot et du Député Jean- Luc Warsmann pour élaborer les projets
de loi qui seront examinés dans les semaines qui viennent au Parlement. « Il est temps de décider» écrivait M. Balladur. Oui, le moment est venu d'agir.

Alors, que propose le Gouvernement?
La réforme poursuit une triple ambition ; simplifier, démocratiser et adapter notre organisation territoriale.


Simplifier tout d'abord.
Face à l'empilement des structures, le Gouvernement propose de regrouper les collectivités territoriales autour deux pôles: un pôle départements-région et un pôle communes-intercommunalité. Par ailleurs, les structures devenues obsolètes ou superflues devront disparaitre ou se rapprocher de structures administratives existantes. C'est le cas de nombreux syndicats et des pays. Enfin, simplifier, c'est fixer des principes clairs pour mener à bien le chantier indispensable de la clarification des compétences et des cofinancements.

Rapprocher départements et régions, c'est toute l'ambition de la création d'un nouvel élu local, le conseiller territorial, qui siégera à la fois au sein du conseil général de son département d'élection et au sein du conseil régional. L'objectif est simple: faire confiance à un élu local, au plus près de la réalité des territoires, pour clarifier les compétences et les interventions des départements
et des régions et organiser la complémentarité de leurs actions respectives. En 2014, ce seront environ 3000 conseillers territoriaux qui se substitueront aux quelque 6000 conseillers généraux et régionaux actuels. Ils seront élus selon un scrutin mixte, combinant scrutin majoritaire uninominal à un tour dans des cantons élargis avec une dose de scrutin proportionnel de liste au niveau départemental. Les conseillers territoriaux seront donc deux fois moins nombreux mais deux fois plus influents. Ils seront demain les interlocuteurs privilégiés des maires et des présidents d'intercommunalités.
En matière d'intercommunalité, dix ans après la loi du 12 juillet 1999 relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale, il nous faut franchir une nouvelle étape. Le Gouvernement se fixe donc trois objectifs: la couverture intercommunale intégrale du territoire français à l'horizon du début de l'année 2014, la rationalisation des périmètres des structures intercommunales (EPCI, syndicats, pays) à la même échéance, l'approfondissement de l'intercommunalité à travers la rénovation de son cadre juridique. Dans cette perspective, les Préfets seront chargés d'élaborer, pour la fin de l'année 2011, au terme d'une large concertation, des schémas départementaux de coopération intercommunale qui seront soumis à la commission départementale de la coopération intercommunale dont la composition est rénovée et les pouvoirs renforcés.
Enfin, le regroupement des collectivités territoriales, sur la base du volontariat, est encouragé. C'est le sens des dispositions sur les communes nouvelles qui substituent à l'ancien dispositif de la loi Marcellin un dispositif plus simple, plus souple et plus incitatif. C'est également le cas avec l'introduction d'une procédure de regroupement de départements qui n'existait pas et l'alignement sur cette dernière de l'actuelle procédure de regroupement de régions.

- Renforcer la démocratie locale ensuite.
C'est l'objet de trois séries de dispositions.
La première, c'est l'élection au suffrage universel direct des délégués des communes au sein des conseils communautaires des établissements publics à fiscalité propre. C'est aujourd'hui un impératif démocratique si J'on considère l'importance des compétences exercées et des budgets gérés par les intercommunalités. Pour les communes de plus de 500 habitants, le Gouvernement a rejeté l'idée d'un scrutin spécifique pour lui préférer celui d'un fléchage dans le cadre des élections municipales, les premiers de liste siégent à la fois au conseil municipal et au conseil communautaire. Pour les communes de moins de 500 habitants, les délégués sont le maire et les conseillers municipaux désignés dans l'ordre du tableau établi lors de l'élection de la municipalité. Ce nouveau mode de désignation impose de mieux encadrer la composition et la répartition des sièges au sein des conseils communautaires pour mieux prendre en compte le poids démographique des communes composant l'intercommunalité.
La deuxième est l'abaissement du scrutin de listes aux communes de
plus de 500 habitants.
La troisième touche au statut de l'élu local que le Gouvernement veut renforcer. C'est le but des mesures qui portent, entre autres, sur le congé électif, sur le droit à la formation, sur l'allocation de fin de mandat ou sur l'honorariat.

Adapter notre organisation territoriale aux défis de notre temps, enfin.
Avec la création des métropoles et des pôles métropolitains, il s'agit de répondre aux enjeux de la montée en puissance du fait urbain et de la spécificité des problématiques qui s'y attachent. Nos grandes agglomérations ont besoin d'un cadre institutionnel adapté pour soutenir la compétition avec leurs homologues européennes et internationales. La création des métropoles reposera sur le volontariat. En effet, le Gouvernement a la conviction que la dynamique doit venir des territoires et non être imposée depuis Paris.


Avec la suppression de la taxe professionnelle, il s'agit d'assurer la compétitivité de nos territoires en encourageant la création de richesses et d’emplois. L'année 2010 sera une année neutre pour les collectivités locales. En 2011, les collectivités territoriales bénéficieront de nouvelles ressources de substitution dont la répartition entre les différents niveaux de collectivités est débattue en ce moment au Parlement, dans le cadre de la discussion sur le projet de loi de finances pour 2010.
Voilà donc résumées les principales dispositions de la réforme. Vous pourrez en prendre connaissance dans le détail à l'adresse électronique suivante: http://www.interieur.gouv.fr.

A présent, après le temps de la réflexion, des consultations et de l'élaboration des projets de lois, c'est celui du débat parlementaire qui va s'ouvrir dans quelques semaines. Et d'abord devant le Sénat à qui la Constitution a confié le rôle de représenter les collectivités territoriales. Nous l'abordons, avec Michel Mercier, Ministre de l'espace rural et de l'aménagement du territoire dans un esprit d'écoute et d'ouverture. Aucune proposition, aucune piste d'amélioration ou d'approfondissement de tel ou tel aspect de la réforme ne sera écartée ou négligée pour peu qu'elle concourt à l’objectif de modernisation de notre organisation territoriale que le
Gouvernement s'est assigné.
Cette réforme, loin des caricatures faciles ou des procès d'intention, fait le pari de l'intelligence des territoires et de leur désir de changement. Nous avons a conviction que les élus locaux seront au rendez-vous de cette nouvelle étape institutionnelle de notre pays dont ils sont, sans nul doute, les premiers à mesurer la nécessité.

Publié par Raphaet Dali - Kremlin Bicêtre

Christian Cambon : ses réserves sur la réforme des collectivités présentée par le gouvernement !!!

Réforme des collectivités locales ( suite II)
Publié par Raphaet Dali - Kremlin Bicêtre
Etonnante pour ne pas dire surprenante la prise de position de monsieur Christian Cambon, Sénateur du Val de Marne, membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, Maire de Saint - Maurice qui réunit, par ailleurs, une sélection d'élus locaux du Val de Marne le 30 novembre 2009 prochain.
Naturellement, je n'y suis pas invité. Peut être, que mes prises de position directement favorables à cette réforme n'ont pas plu. Je ne veux pas y croire. . Ceci dit, j'ai été surpris par le texte plutôt syndical (plus dans la forme que dans le fond) de Monsieur Cambon dont j'apprécie habituellement la pédagogie et la hauteur. Le Maire Cambon (gestion communale) a t'il dominé le Sénateur Cambon ( justice et priorités nationales) et carrement écarté le Président départemental de l'UMP Cambon ( relaye et explicite la politique gouvernementale) ?.
L'exercice n'est pas facile. Dans sa lettre adressée aux élus du Val de Marne, monsieur Cambon déclare :

"J'ai le plaisir de vous faire parvenir la tribune, parue dans le Journal du Dimanche, que j'ai cosignée avec 23 sénateurs demandant de revoir un certain nombre de dispositions dangereuses dans l'actuel projet de loi relatif à la suppression de la Taxe Professionnelle.
"Nous estimons que le travail relatif au volet territorial de la réforme n'étant pas achevé, il est peu rationnel de mener la réforme des finances avant celles des compétences. "
"A la veille du Congrès des Maires de France, nous entendons répondre aux préoccupations et inquiétudes des élus et exprimer nos convictions, en toute liberté et responsabilité".
"Sénateurs, militants de la République décentralisée, nous souhaitons porter sur les réformes qui nous sont proposées un jugement sage, juste et réformateur".
"Dans cette perspective nous voulons dire combien la Réforme des Collectivités Territoriales nous paraît stratégique et moderne. Nous la soutiendrons avec conviction.
Cependant la réforme de la taxe professionnelle, actuellement proposée par l'exécutif, ne peut être votée en l'état". Si le volet « allégement fiscal» pour les entreprises ne nous pose pas de problème, et peut donc être voté rapidement, en revanche le travail relatif au volet territorial de la réforme n'est pas achevé.
"L'actuelle proposition n'est ni claire, ni juste, ni conforme à nos convictions d'élus enracinés".
"Nous ne pouvons prendre à la légère l’inquiétude profonde et légitime de tous les
élus qui à la tête de leurs collectivités territoriales sont les premiers investisseurs du pays".
"Il nous apparaît peu rationnel de mener la réforme des finances avant celle des compétences. Le principe de réalité nous conduit à penser qu'il est nécessaire de voter d'abord la Réforme des Collectivités Territoriales puis la Réforme de la taxe professionnelle".

jeudi 12 novembre 2009

Cérémonie de la fête de l'Armistice du 11 novembre 2009 :

Notre association "Changeons Bicêtre", représentée par Christiane Lachaud et Raphaet Dali, dépose une gerbe de fleur à la cérémonie de la fête de l'Armistice du 11 novembre en présence des autorités locales civiles et militaires du Kremlin Bicêtre.
Etaient également présents du groupe Changeons Bicêtre : Pascal Reisser, Jean Paul Mezille, Gilbert Lachaud et Amer Adla.





Cérémonie militaire

Dépôt de gerbe

Dépôt de gerbe

Dépôt de gerbe

Défilé local

Mr Adla venu en famille

Salut au drapeau