mercredi 25 février 2009

François Pérol… les banques, Bayrou et les autres..

Par R.D
Inspecteur des finances puis ancien banquier d'affaires, François Pérol, actuel secrétaire général adjoint de l'Elysée est appelé à diriger la fusion des 2 banques Caisse d'épargne-Banque populaire.
Personne, à ce jour, n'a mis en doute les qualités de l'homme, son passé, l'exercice de ses fonctions. Donc à priori, et jusqu'à preuve du contraire, c'est un type bien.
En toute logique, l'intérêt public veut que l'on place des gens bien à la tête de nos grandes institutions. Alors où est le problème ?
Hélas, chassez la politique politicienne, elle revient au galop parce que semble-t’il pour certains, les qualités de Monsieur Pérol ne sont pas la priorité.
Parce que c'est un proche du président, il faut trouver tous les alibis pour empêcher cette nomination. La Commission de déontologie de la fonction publique .. qui n’a jamais fait la "une" pour les précédentes nominations de nos banquiers ou grands fonctionnaires.
En fait que veulent-ils ? Empêcher le président de la république d’un pays en pleine crise d'exercer son autorité, de choisir les personnes qui seront à la tête de nos institutions alors qu'il en est le premier responsable. La logique, encore une fois, est sens dessus-dessous et on ne comprend plus rien.
Pendant ce temps, dans les collectivités territoriales où ils sont majoritaires (une certaine gauche, parce qu'honnêtement je n'aime pas l'amalgame. Il ya des gens bien dans toutes les sauces politiques), ils ne se privent pas d'exercer entièrement la gestion financière (dont 70 % des investissements de l’état et les plus grandes hausses d'impôts) , la gestion des ressources humaines sans aucune forme de participation des autres élus de l’opposition ni dans les bureaux et ni dans l’exécutif des territoires. Même pas une présence proportionnelle. Seulement la timide autorisation pour un vote minoritaire. C'est là aussi un point essentiel que la réforme Balladur devrait revoir parce que c'est la démocratie locale et la transparence qui sont en jeu.
Belles, les déclarations "la démocratie locale" en danger face à la réforme des collectivités. Alors qui contrôle la gestion dans ces territoires ? Liberté d’action et de dépenser sans limite pour les patrons des territoires. Et bien sûr, ils restent imbattables pour placer leurs amis et fidèles dans tous les postes administratifs, associatifs et culturels... et haro sur la droite, et ne comptez pas sur eux pour faire appel à quelques "lumières de la droite" pour contribuer ensemble à l'intérêt public comme le fait le gouvernement pour les "lumières" de la gauche. Parce que pour eux, il n'y a pas de lumières dans la droite. Chez eux, par contre, costaud est le sens de "la famille", et même si l'un des leurs est appelé au gouvernement ou en mission (ex.Jack Lang), ils se gardent bien d'en faire une maladie, considérant que ce sont de grands hommes….toujours nouveaux. A méditer..

Liens post du :
- Mardi 7 février 2009 :
Frédéric Lefebvre ( UMP) et les hausses d’impôts dans les régions gérées par le PS
- Lundi 1er décembre 2008 : Intervention de Raphaet Dali au Conseil Municipal du 27 novembre 2008 : débat d’orientation budgétaire 2009

samedi 21 février 2009

Réaction de Nicolas Sarkozy concernant la crise de l'Outremer

Jeudi 19 février 2009

Un grand pas vers le traitement de la crise selon son contexte local et spécifique
- Le président a tenu à recevoir les présidents des collectivités locales et les parlementaires des DOM et de s’exprimer directement sur RFO
- Tenue d’« états généraux » dans chaque collectivité d’outre-mer,
- Et lui-même ouvrira ces rendez-vous en se rendant en Guadeloupe.
- une enveloppe de 580 millions d’euros pour les DOM, dont 280 millions au titre du RSA.
- Hausse de 200 € net pour les bas salaires – sans remettre en cause les grands équilibres du projet de loi pour le développement économique de l’outre-mer (Lodeom)
- 150 millions d’euros supplémentaires seront consacrés à la Lodeom
- création d’une collectivité unique par département, si c’est le choix de la population
- il n’exclue pas non plus « l’accès au régime d’autonomie » sur le modèle de la Polynésie française
- cinq thèmes seront abordés :
*la formation des prix, les circuits de distribution et le pouvoir d’achat ;
* les productions locales ainsi que le développement endogène ;
* la « gouvernance » (Yves Jégo ayant suggéré la suppression de son secrétariat d’État) ;
* les chantiers de la relance et les grands projets ;
* la rénovation du dialogue social.
- possibilité de remettre complètement à plat le système de fixation des prix des carburants outre-mer
Par ailleurs, réaction du chef de l’état rapporté par le journal « Le point »
"Une fois de plus c'est moi qui doit éteindre les incendies": reproche de la gestion du dossier Antillais par certains conseillers.

Voir notre post du 16 février 2009 : Guadeloupe, la tempête : interrogations..

mercredi 18 février 2009

Nicolas Sarkozy le 18 février : crise : on ne peut prévoir ni la durée, ni l'intensité




Pédagogue, le président de la république a rappelé que la France traverse une crise d'une extrême gravité qui touche toute la planète et dont on ne peut prévoir ni la durée ni l’intensité à ce jour.
Nous sommes donc face à une situation exceptionnelle.
Parce que c’est une situation exceptionnelle, Nicolas Sarkozy a exposé, dans les deux dernières interventions, des mesures exceptionnelles, concrètes, rapides en faveur des moins nantis, adaptées au contexte actuel de la crise pour pouvoir la traverser avec le minimum de dégâts possibles et en sortir le plus rapidement possible.
Maintenir le cap pour éviter la dérive et, dans le même temps, veiller à améliorer le rendement de la machine par les réformes nécessaires qui doivent se poursuivre, voila la démarche logique mais aussi le challenge difficile auquel est confronté le chef de l’état.
Une bataille à gagner, c'est d'abord un état d'esprit. Les mots qui s'y rattachent sont :
effort, travail, transparence, implication de tous, solidarité et justice sociale.
La logique veut que ce soit là le passage obligé pour gagner la bataille et remettre en route une France encore plus forte et plus modernisée.

Dans le cadre des actions complémentaires de solidarité et de justice sociale à ce stade de la crise, voici les mesures annoncées :

Salariés au chômage partiel
L'augmentation de l'indemnisation des salariés au chômage partiel à 75 % du salaire brut. "Il n'est pas question dans mon esprit de vous demander de renégocier les accords que vous venez de signer. Je crois en revanche que nous pourrions procéder par voie de conventions ad hoc entre l'Etat et les branches ou des entreprises données, comme nous l'avons fait pour l'automobile", a précisé le président. Le taux d'indemnisation est actuellement de 60 % du salaire brut. Sur ce dossier, le chef de l'Etat a demandé aux partenaires sociaux s'ils étaient prêts à un accord Etat-Unedic pour partager les coûts.
Les banques sont invitées à moduler les échéances des salariés au chômage partiel pour rembourser leurs emprunts immobiliers.
L'encadrement des bonus des patrons lorsque leurs entreprises recourent à du chômage partiel ou décident un licenciement économique.
Fonds d'investissement social
La création pour deux ans (2009-2010) d'un fonds d'investissement social doté de 2,5 à 3 milliards d'euros financé pour moitié par l'État et animé par une cellule de veille composée des ministres concernés et des partenaires sociaux. Cette idée avait été formulée par la CFDT, qui voulait qu'il soit doté de 5 à 7 milliards d'euros et financé par le paquet fiscal (loi TEPA). L'Etat devrait privilégier un financement conjoint passant par l'Unedic et les fonds de la formation professionnelle.
Salariés qui deviennent demandeurs d'emploi
Une prime exceptionnelle de 500 euros aux salariés qui deviennent demandeurs d'emploi à compter du 1er avril prochain pouvant justifier de deux mois de travail. Cette prime devrait être entièrement financée par l'Etat. Son montant n'a pas été annoncé.

Personnes à faibles revenus
La suppression d'une partie de l'impôt sur le revenu pour les personnes de la première tranche. Cette mesure prendrait la forme de l'élimination d'une partie de l'impôt sur le revenu pour les familles assujetties à la première tranche d'imposition. Elle se traduit par une suppression provisoire des deux tiers provisionnels restant à payer en 2009. La mesure concernerait 4 millions de ménages. Selon l'Elysée, cela représente un gain moyen par ménage de 200 euros. Un crédit d'impôt destiné aux ménages dépassant légèrement la limite de la première tranche permettra d'étendre la mesure à 2 millions de foyers supplémentaires.

Familles qui bénéficient aujourd'hui de l'allocation de rentrée scolaire.
Une prime de 150 euros pour 3 millions de familles qui bénéficient aujourd'hui de l'allocation de rentrée scolaire. Cette mesure aurait "un coût total de 150 millions d'euros".

Personnes âgées dépendantes et à certains parents
La mise en place de "bons d'achat" de services à la personne de 200 euros par foyer, pour l'aide à domicile, la garde d'enfants, le soutien scolaire ou le ménage, à certaines personnes âgées dépendantes et à certains parents pour la garde d'enfants. Parmi les bénéficiaires possibles de cette mesure, le chef de l'État a notamment cité les "660 000 ménages bénéficiant de l'allocation personnalisée d'autonomie à domicile et qui ont besoin d'aide à la maison". Il a également ciblé "les 470 000 bénéficiaires du complément mode de garde gagnant moins de 43 000 euros par an, qui ont besoin d'aide pour faire garder leur enfant", "les 140 000 foyers qui ont un enfant handicapé" ou "les demandeurs d'emploi qui retrouvent du travail et ont besoin de solutions temporaires pour faire garder leurs enfants".

mardi 17 février 2009

Frédéric Lefebvre ( UMP) et les hausses d’impôts dans les régions gérées par le PS


Plutôt que de continuer d'essayer d'amuser la galerie avec un plan fourre-tout (pour lutter contre la crise, NDLR), et inapplicable, le Parti socialiste serait bien inspiré d'agir!", écrit-il dans un communiqué.

"Il le peut très simplement" en "cessant de faire peser sur les acteurs économiques des augmentations d'impôts insupportables comme ils le font depuis qu'ils ont la gestion de 20 régions sur 22".

Frédéric Lefebvre cite des hausses de
59,5 % pour l'Ile-de-France,
86,4 % pour le Languedoc Roussillon,
65,8 % pour la région PACA,
35,2% pour la moyenne des régions (évolution pour la période de 2004 à 2008)"

"Ils ont inventé la politique de rigueur régionale au moment où il faut soutenir l'activité"

"Nous demandons aux socialistes de revenir sur les hausses d'impôt sur les entreprises qu'ils ont décidées depuis trois ans, qui pèsent aujourd'hui sur l'emploi, et de privilégier l'investissement régional, plutôt que les dépenses de fonctionnement"

lundi 16 février 2009

Guadeloupe, la tempête : interrogations..








Lors d’une réunion avec des membres de notre groupe consacrée à la contestation en outre- mer, nous avions fait part de notre inquiétude quant au caractère particulier de cette tension dans le contexte économique difficile que nous traversons. Quoiqu’on en dise, les revendications économiques (salaires, prix pratiqués par la grande distribution, prix du pétrole) n’étaient pas négligeables mais restaient négociables. Il s’agissait de revendications syndicales classiques que l’on pouvait discuter. Le problème, c’est qu’il s’est greffé un malaise général, un sentiment de laissés-pour-compte à consonance raciale qui donnait à cette crise une gravité particulière. C’est cet élément surajouté dans ce double contexte que nous devons prendre en considération en privilégiant encore une fois la pédagogie.
Plusieurs interrogations ont dominé cette question. Interrogation quand à notre capacité de prévoir tout d’abord la genèse de cette crise qui ouvre un nouveau front, ensuite de la traiter rapidement selon son contexte local et spécifique avant qu’elle ne s’installe durablement avec les dégâts que l’on peut imaginer pour l’économie de l’ile.
Yves Jego est un homme de talent et de qualité. On le connaît stratège, que lui est donc t’il arrivé ?
Incompréhensible ou mal expliqué son départ précipité et caché de la Guadeloupe quels que soient les arguments présentés et quels que soient les éléments de la contestation.
Une grille fermée le lendemain devant les représentants du collectif non informés de son départ et qui avaient RDV avec lui à la préfecture. Discussion chaude à travers la grille….absence d’interlocuteur.
Dépit, sentiment de manque de respect qui fait le tour de l’ile, qui rattrape d’autres contrées, une opinion qui se rallie davantage contre les politiciens, les négociations étaient déjà mal parties. Ensuite quelques déclarations musclées qui ont facilité l’argumentaire des contestataires.
Un médiateur originaire de la région ou de la diversité, porteur de cette sensibilité locale aurait- il fait l’affaire dans ce contexte particulier ? De petits gestes simples peuvent-ils faire de grandes choses ? Oui surement.
Le président a décidé de prendre en main les choses. Il était temps.
Par R.D.

Diner- débat : la thérapie génique, le clonage et l’avenir de l’espèce humaine







Lundi 16 février 2009 : nous avons invité ce soir là au Press Club de Paris, dans le cadre des traditionnels diners-débats de notre club Lions Paris-Necker-Pasteur, le Professeur Bernard Debré, député et ancien ministre, pour nous présenter son livre « Dictionnaire amoureux de la médecine » et débattre de ces grandes découvertes du génome, de la thérapie génique et du clonage.
Ont été évoqués les progrès de la médecine, la connaissance du génome, la thérapie génique, le clonage, l’eugénisme (l'amélioration des caractères héréditaires de l'espèce humaine par une intervention délibérée).
Présentation très marketing de son livre où l’homme semble devenir maitre de sa fécondation, de sa procréation, de sa vie et de sa mort.
Conférence très intéressante mais plus portée sur le sensationnel.
Mon débat contradictoire a été le suivant : je pense que nous ne devons jamais perdre de vue que tous ses grands progrès de la médecine avec la découverte des vaccins, des antibiotiques, de l’anesthésie, de la thérapie génique.. ont permis de prolonger un peu la vie, de guérir certaines maladies, d’apporter de grands conforts dans la prise en charge de la maladie mais n’ont jamais empêché le vieillissement des cellules puis leur mort programmée. Le fonctionnement de l’être humain est d’une complexité sans égale. Il porte en lui à la fois la lumière et son ombre, la chose et son contraire. C’est une machine extraordinaire mais qui reste fragile à la merci de ce petit grain de sable dans l’engrenage. Elle reste et restera mortelle et nulle science, ni la thérapie génique, ni le clonage génétique ne pourra remplacer l’équilibre fragile qui coordonne le fonctionnement de nos différents organes. On réparera certaines pièces du puzzle mais qui peut, à ce jour, prétendre que l’on maitrisera le tableau de bord de cette superbe machine qu’est le cerveau ou qu’on pourra un jour le transplanter sachant que ses cellules ne se divisent pas..
Et cette étincelle de vie qui restera de tous temps un grand mystère, le grand mystère.. Les religieux ont encore de beaux jours devant eux et la métaphysique toujours d'actualité.
Tout est fait pour l’illusion de nous faire croire que l’homme pourra être un jour éternel par les progrès de la médecine. Et pourtant, il est déjà quelque part eternel par le naturel des choses.
Mon père, quelques semaines avant sa mort, m’avait confié qu’il sentait la fin proche et qu’il était prêt. Je lui avais répondu qu’il était eternel tout simplement parce que tous ses enfants autour de lui étaient porteurs de ses chromosomes et de ses gènes donc de toutes ses caractéristiques génotypiques (gènes) et phénotypiques (morphologiques) et que nous allions les transmettre également à nos enfants et, de ce fait, il restait vivant en nous et en nos descendants. Je me souviens que ses yeux avaient brillé d’un éclat particulier. Il avait apprécié.

mardi 10 février 2009

Santé : les médecins, l’université et le numerus clausus : la nécessité de la réforme... plus assez de français.!!.….


Pendant des dizaines d’années, l’université et les facultés avaient adopté un numerus clausus (désigne le nombre fixe d'étudiants admis dans certains cursus chaque année) sous prétexte de maintenir la qualité de la formation et des diplômes. On nous avait appris pourtant que le rôle premier de l'université était d'enseigner pour apprendre un métier à ces jeunes inscrits.

Prenons l’exemple des facultés de médecine.
Depuis de nombreuses années et jusqu’à ce jour, des centaines, voire quelques milliers de jeunes brillants bacheliers français, ayant des notes de 15/20 ou plus au baccalauréat avec un parcours de secondaire exemplaire, qui se disposaient à faire carrière dans le médical ou qui en rêvaient même depuis leur jeunesse, se sont trouvés bloqués en 1ère ou 2e année de médecine du fait que l’on ne retenait, par exemple, seulement que 200 étudiants sur les 1200 présents et inscrits.Les 1000 autres se retrouvaient à la porte de sortie sans état d’âme, on ne se préoccupait pas de leur devenir. Rêves détruits, changement de carrières ou orientations paramédicales, vies brisées pour certains alors qu’ils auraient pu être de parfaits médecins compétents, humains et à l’écoute des malades. Et pourtant, il y avait encore des besoins importants dans les hôpitaux et les cliniques. Pour combler les déficits de certains services, on utilisait les médecins étrangers sous payés ayant des diplômes français ainsi que d'autres français mais diplômés à l’étranger qui moisissaient par ailleurs. (certains, bardés de diplômes, étaient aidés, soutenus et parfois appelés discrètement pour assister des chirurgiens pour des opérations chirurgicales en privé parce qu’ils avaient la connaissance et la compétence et qui, à un autre moment de la journée faisait le boulot d’infirmiers).

Et puis un jour, alerte rouge,
C’est la panique et on se rend compte que la France manque cruellement de médecins et que les patients en souffraient.
Gachis immense, myopie irresponsable des planificateurs-décideurs de santé et des mandarins universitaires..
C’est la désertification médicale aggravée par le départ à la retraite des médecins du baby-boom. Irresponsabilité renouvelée ; au lieu de puiser sur le vivier de ces médecins sous-utilisés vivants en France, on cherche désespérément à importer des médecins d’ailleurs avec forces cabinets de recrutement ou conseil à des tarifs s’élevant jusqu’à 40 000 euros par tête payés par certaines communes ou collectivités territoriales manquants cruellement de médecins et qui ont choisi cette méthode, en dernier recours,  après avoir trouvé des portes closes dans certaines facultés de médecine et universités, hélas coupées de la réalité et de leur environnement.. …
Voila donc aujourd’hui, le bilan de quelques milliers ex jeunes étudiants français, obligés depuis des années d’abandonner les études de médecine ou de dentaire (le cas est bien pire) pour cause de numérus clausus et de faire carrière ailleurs. La génération de leurs ainés les a, sans état d'âme,  sacrifié injustement dans leurs rêves, leurs espoirs et les voilà remplacés (par leur place hélas vacante) par le recrutement de médecins étrangers roumains ( 800 médecins roumains), bulgares et accessoirement tunisiens ou marocains dont la qualité des diplômes est aussi universellement reconnu ( ex : Le tourisme médical en Tunisie est en pleine croissance et nombreux sont celles et ceux qui vont pratiquer leurs soins au soleil.)
Autre paradoxe et irresponsabilité : entre-temps des centaines de français, médecins à diplômes étrangers, présentant un fort potentiel, certains bardés de diplômes ne peuvent exercer dans leur propre pays mais peuvent sans problèmes s’expatrier aux USA ou au Canada pour pratiquer la médecine.

Comment définir un gâchis ?. Les citadelles de certaines universités, tours d’ivoire dirigées par des mandarins ont longtemps fait la pluie et le beau temps. Et à chaque fois que le politique a voulu faire des réformes, c’est le NIET absolu de certains mandarins et même certains syndicats se mobilisent contre les propres intérêts de ceux qu’ils sont censés défendre. Et donc, pas de réformes et on poursuit le statut quo jusqu’à l’arrivée de la prochaine alerte rouge. Allez comprendre quelque chose …..

Et dans ce contexte, vous comprenez pourquoi j'ai une pensée forte pour toutes celles et ceux qui, autour du réformateur le plus engagé Nicolas Sarkozy veulent bousculer l’immobilisme et qui se démènent courageusement contre les tours d'ivoire et les citadelles pour redonner de l'avance à notre système en matière d'enseignement, de formation et de recherche autour de valeurs et de l’intérêt général.
Rendre ces citadelles plus humaines et plus ouvertes à la réalité d'un environnement qui évolue très vite, c'est le défi.


Raphaet Dali

vendredi 6 février 2009

Nicolas Sarkozy le 5 février : la parole de l’action



15 millions de téléspectateurs. Les français attendaient cette intervention du chef de l’état. Exercice réellement difficile. La pédagogie était au rendez vous. Maitrise parfaite de tous les sujets, rien n’est laissé au hasard. La conduite à tenir pour surmonter la "crise du siècle", les mesures pour les plus démunis, les jeunes, les personnes âgées, les entreprises, les banques, l’appel à la concertation et à la responsabilité des syndicats, la régulation de la mondialisation, sans oublier l’avertissement aux paradis fiscaux.
Le capitaine est à la barre, serein et déterminé, conscient des énormes enjeux, à l’écoute des français, ouvert au dialogue et à la concertation avec les partenaires sociaux mais déterminé à ce que chacun assume ses responsabilités.
"Mon devoir c'était d'écouter les gens qui manifestent. Mais je dois écouter aussi tous ceux qui travaillaient ce jour-là, et qui souffrent aussi
C'est la crise du siècle, elle est sans précédent. Je dois en plus protéger au maximum ceux qui déjà dans la croissance mondiale étaient exclus"


Voici les grandes lignes de cet entretien de la méthode où la parole est entièrement dédiée à l’action. R. Dali

L’emploi : c'est la priorité en privilégiant l'investissement
La priorité des priorités. Conserver autant que possible les emplois.
"Privilégier l’investissement pour donner du travail aux entreprises et soutenir l’emploi". C’est l’élément clé du plan de relance. (Voir posts ci-dessous)

Réduire certaines dépenses publiques
La crise et la mondialisation appellent à des ajustements au niveau des dépenses publiques qui doivent être rationnalisées pour réduire l’endettement des francais et être plus compétitifs
"Je n'engagerai pas de dépenses publiques supplémentaires, notamment sur la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux".

Les ménages moyens
Aider et soutenir les ménages moyens : 2 des mesures sociales qui seront discutées avec les partenaires sociaux le 18 février.
- la suppression de la 1re tranche de l'impôt sur le revenu,
- une "augmentation des allocations familiales"


Les jeunes
"aller plus loin" sur l'indemnisation du chômage partiel, déjà passée en décembre de 50 à 60% du salaire brut à la suite d'un accord entre partenaires sociaux.
"L'Etat est prêt à faire un effort" pour "mieux protéger" les jeunes en fin de CDD et qui ne retrouvent pas d'emploi du fait de la crise financière et économique"


Les personnes âgées et les familles monoparentales : 1 mesure clé
Mise en place du"Chèque emploi service payé par l'État" pour les personnes âgées et les mères de famille seules.

Les entreprises
Objectif : résister, sauver des emplois, produire moins cher, limiter la délocalisation, mieux répartir les bénéfices et se donner les moyens de se développer davantage
1/ une mesure significative : c’est la suppression de la taxe professionnelle en 2010. (cette taxe est prélevée sur les entreprises au profit des collectivités territoriales).
Elle représente huit milliards d'euros qui seront à payer en moins pour nos entreprises.
Ca permettra sûrement de pouvoir repartir mieux par rapport à la concurrence mondiale, de sauver des emplois, de produire moins cher et puis ce sera une charge en moins."
2/ Limiter la délocalisation
Afin de préserver l'emploi et de "garder des usines en France": "Je ne peux pas dire aux actionnaires pour le coup: ne délocalisez plus, relocalisez plus, et en même temps leur laisser des charges et des contraintes qui font qu'ils ne s'en sortiront plus", a-t-il plaidé.
- "Si on donne de l'argent aux industries automobiles pour se restructurer, ce n'est pas pour apprendre qu'une usine va partir en Tchéquie ou ailleurs".
3/ moraliser l’entreprise pour une meilleure répartition des profits aux salariés
Comment peut on arbitrer entre le souhait légitime des actionnaires de gagner de l'argent avec les entreprises et la demande des salariés d'être associés aux bénéfices des entreprises dont ils ont contribué à créer la richesse?", "le compte n'y est pas actuellement".
4/ Laisser une place au développement des entreprises
Quand une entreprise distribue aux actionnaires tous les bénéfices d'une année, elle ne peut plus investir pour l'avenir", a-t-il ajouté, dénonçant une "logique purement financière et spéculative".
5/ Pour une meilleure répartition des bénéfices
"la règle des trois tiers est bonne": un tiers des bénéfices vont aux salariés, un tiers aux actionnaires sous forme de dividendes et un tiers sont réinvestis dans l'entreprise pour financer son développement".

Les banques
1/Sauver les banques, un des piliers de l’économie. C’est un des objectifs du plan de relance
- "Nous avons mobilisé des moyens importants pour sauver les banques, pour l'instant" ça n'a "pas coûté un centime d'euro" aux Français. "J'ai mobilisé potentiellement 320 milliards d'euros pour aider les banques, nous en avons utilisé 25 milliards" et "à la fin de l'année 2009, l'argent que nous avons prêté aux banques pour qu'elles fassent leur métier rapportera au budget de l'Etat 1,4 milliard d'euros (d'intérêts) que j'utiliserai intégralement pour financer des mesures sociales".
2/ Moralisation de ces institutions
Il y a le "sentiment d'injustice majeur" suscité dans cette crise par le "comportement" de certains banquiers".
- "Je suis plus choqué par le système de rémunération de ceux qu'on appelle les traders, que les présidents de banques. C'est ce système-là que je veux changer".
"J'ai vu ce que M. Obama a décidé, je suis en train d'y réfléchir, moi je ne suis pas trop pour une règle générale". "Mettre tout le monde sous la toise, je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure formule". "J'ajoute que Barack Obama a prévu un système d'actions gratuites derrière une rémunération bloquée, j'aimerais en savoir un peu plus".

3/pour un meilleur contrôle en temps de crise
- Le chef de l’État va demander à la Cour des comptes d'enquêter sur les fonds accordés aux banques.


Les syndicats
1/ Ils sont invités à la décision de la mise en place des mesures sociales qui seront financés par l’argent récupéré suite aux prêts aux banques. Ces mesures sociales sont :
- La suppression de la 1ère tranche de l'impôt sur le revenu,
- Une "augmentation des allocations familiales" ou encore
- L’amélioration de l'indemnisation du chômage partiel.
"Nous avons mobilisé des moyens importants pour sauver les banques, pour l'instant cela n’a pas coûté un centime d'euro" aux Français,
"A la fin de l'année 2009, l'argent que nous avons prêté aux banques pour qu'elles fassent leur métier rapportera au budget de l'État 1,4 milliard d'euros (d'intérêts), que j'utiliserai intégralement pour financer des mesures sociales".

Il a prévenu :
"J'engage les organisations syndicales et le patronat à en discuter.
Soit ils arrivent à quelque chose, soit l'État prendra ses responsabilités".
Ces "pistes" seraient soumises aux partenaires sociaux le 18 février.
Cette réunion sera consacrée au « partage du profit ».

Les paradis fiscaux complices de la dérégulation
- "Ca m'amènera à revoir nos relations avec Andorre", "à poser la question de nos relations avec Monaco (et) à poser un certain nombre de questions à nos voisins luxembourgeois".

Les réformes : elles restent "d'actualité" et seront conduites "au même rythme".
"Est-ce que les réformes que la France doit mettre en œuvre, pour avoir le même emploi lorsque nous seront sortis de la crise, est-ce que ces réformes restent d'actualité? La réponse est oui".
"Si on doit arrêter, comme cela s'est si souvent fait dans le passé, chaque réforme quand il y a une manifestation, alors mieux vaut ne faire aucune réforme. Et comme cela on est tranquille". La rupture, "c'est la rupture avec cette habitude".


Conclusion
- Appel à l’unité des français
-Privilégier l’investissement pour donner du travail aux entreprises et soutenir l’emploi
- rationnalisation des dépenses publiques
- Suppression de la 1re tranche de l'impôt sur le revenu,
- "Augmentation des allocations familiales"
- augmenter l'indemnisation du chômage partiel
-Mise en place du «Chèque emploi service payé par l'État » pour les personnes âgées et les mères de famille seules.
-Suppression de la taxe professionnelle en 2010
- Limiter la délocalisation
- Moraliser l’entreprise pour une meilleure répartition des profits aux salariés
- Contrôle des prêts aux banques par la Cour des comptes chargée d'enquêter sur les fonds accordés aux banques.
- Participation des syndicats à la mise en place des mesures sociales
- poursuivre les réformes
Voir notre post du vendredi 30 janvier 2009 : Sauver les banques.. et pourquoi pas, créer, si nécessaire, de nouvelles banques et Grèves et manifestations du jeudi 29 janvier… L’intérêt général avant les idéologies.