mardi 15 décembre 2009

Momo, la casquette et le verlan


Les aventures de "Momo de Goussainville et du Languedoc-Roussillon" (suite II)
Par raphaet Dali, élu LOCAL et humouriste amateur
( je prie Madame Morano de ne voir dans ce conte aucun signe de méchanceté. Elle a toute mon estime et mon respect. Je suis convaincu que sa dernière déclaration n'est qu'un simple dérapage, involontaire sans aucun doute, de mots mals interprétés sous un facheux contexte. Je l'invite à prendre ce post comme un exercice humouristique de transposition de mots tout simplement qui fait parler aussi un personnage imaginaire, Momo en l'occurence. L'objectif est que chacun essaye de comprendre l'autre..et de se mettre à sa place. Cela rentre dans le cadre de ce que j'appelle l'identité-unité nationale).
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Il était une fois un jeune surnommé "Momo de Goussainville et du Languedoc Roussillon".
Il déambulait dans la rue principale de la petite ville de Charmes dans les Vosges.
Il se trouva nez à nez avec une personnalité importante de passage. Elle imposait avec tout ce beau monde qui l’accompagnait. On lui avait dit que cette dame, charmante par ailleurs, s’occupait aussi de la solidarité.
Il portait une casquette à l’envers et cherchait du boulot là bas parce qu’à Goussainville et au Languedoc Roussillon, il y avait, semble t'il, 2 méchants personnages qui refusaient son amitié.
L’un porteur de « valentinite » trouvait qu’il ne foutait rien malgré son brevet de technicien et que lui travaillait alors que Momo chômait, le second dénommé « Frêchitude » traitait les ancêtres de ses cousins de bons à rien et même plus..alors qu'ils s'étaient battus pour le drapeau tricolore.
Ravi de se trouver face à un personnage aussi important de la solidarité, entouré d’un aussi grand nombre de personnalités, il lui demanda un conseil de solidarité pour un travail ou une formation.
- Elle lui répondit aussitôt qu’elle ne voulait pas lui faire un procès en tant que jeune musulman et qu'elle respectait sa situation.
Musulman !! Momo ne comprenait pas le rapport avec son identité. Ce n'est pas inscrit sur mon front. J'aurais pu paraitre ou naitre juif, catholique ou athé.
- Est-ce que tu es français lui demanda-t-elle ?Eh oui, bien sûr, répondit notre Momo doublement intrigué par la question. Quand je suis né, j'étais déjà français, comme mon copain François, et même monsieur le Maire m'a placé sur son régistre de la république, chère Madame.
- Eh bien poursuivit t’elle, si tu es français, il faut que tu te sentes français. Ce que je veux, c'est tu aimes la France puisque tu vis dans ce pays. Il faut aussi que tu trouves du travail et une formation. Tu sais, ton verlan et cette casquette à l’envers, ce n’est pas ça qui va t’aider.Momo essayait vainement de comprendre comment et pourquoi elle présentait toutes ces grandes et petites choses à la fois et à lui particulièrement.
- Elle ajouta : est-ce que tu es porteur de paix ?Bien sûr, chère madame, ma religion, puisque vous le savez, m’impose la paix et le respect, répliqua Momo du tic au tac, mais je ne la pratique que chez moi comme beaucoup parce que je fais tout pour la cacher, on m'a dit, semble t'il, que c'est mal vu. C'est comme pour certains juifs et catholiques aussi..paraît t'il.
- Eh bien, si tu veux être porteur de paix, tu dois accepter l'autre dès lors qu'il respecte les lois.
Estomaqué, Momo n’en revenait pas, il avait les yeux tous ronds. Il ne comprenait pas pourquoi elle le trouvait si bizarre et si différent des autres jeunes français de la cité ou d'ailleurs. Et pourtant, il fait tout pour être laïc comme la grande majorité des jeunes et comme le lui a recommandé son papa. "Tu te comportes laïc Momo, t'as compris. T'oublies pas fiston, laïc".
Tenace, il lui demanda : - et mon boulot ?
- Ce n’est pas à cause de ton prénom que tu ne trouveras pas de boulot rajouta t’elle devant un parterre de grandes personnes..
Mais qu’est-ce qu’elle a à me dire tout ca. Mais qu'est ce que j'ai fait. Pourtant elle parait sincère et de bonne foi. Ca doit être la fatigue. C’est vrai mon père m’avait dit que les politiciens sont souvent fatigués. Ils ont souvent le sentiment de porter sur leurs épaules toute la misère du monde.

Momo, redressa sa casquette et prit la direction du pôle emploi. En chemin, il croisa le doyen du village.
Le saint homme le prit chaleureusement par les épaules et lui expliqua que cette dame était non seulement pas méchante mais qu'elle est une brave femme qui ne pensait pas vouloir lui faire du mal, bien au contraire. Elle voulait t'expliquer comment tu dois te comporter pour éviter que des méchants te fassent du mal et te prennent toi même pour un méchant car certaines gens ont parfois tendance à généraliser et mettre facilement tout le monde dans le même sac. De plus, elle jouait un jeu de société assez difficile pratiqué par les partis et qui nécessite un sacré talent d’équilibriste pour récolter des voix, beaucoup de voix. Parce que, parmi les spectateurs, il y a des bons et parfois des méchants, comme dans les films, les joueurs devaient quelquefois savoir dire à la fois "la chose et son contraire" et parfois dans le même temps. Va, mon fils...

Momo n’oubliera jamais les paroles de ce sage et comprit qu'elle faisait un métier très difficile. Il poursuivit son chemin de retour vers le Languedoc-Roussillon en passant par Goussainville...en pensant à Valentinite et Frêchitude. Il s'arrêta un instant, mis sa main sur son menton : - Eux n'auraient jamais pu être secrétaires d'état...

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