Conseil de la communauté d’agglomération du 2 mars 2009 (suite) : Réponse au vœu présenté par les groupes ; élu(e)s communistes, partenaires et citoyennes, socialistes, MRC, PRG et apparentés sur la réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Voici les grandes lignes de ce vœu, présenté par la gauche et contestant la réforme :
- contre la suppression de 900 postes
- Le nombre de postes ouverts aux concours de l'enseignement, baisse de 15%
- les financements seront accordés aux universités performantes ce qui pénalisera nécessairement celles qui accueillent les étudiants les plus en difficulté.
- Remise en cause le statut d'enseignant-chercheur
- La Communauté d'agglomération de Val de Bièvre compte une vingtaine d'établissements d'enseignement supérieur et mille chercheurs (CNRS, INSERM, hôpitaux...). Nous sommes donc touchés par ces reformes, notamment à travers le « plan Campus » de Mme Pécresse et de M. Blanc, qui prévoit le départ de l'ENS Cachan pour le plateau de Saclay.
- volonté de l'État de créer des campus loin des villes
- Installer des équipements de recherche les uns à côté des autres, comme veut l'imposer le gouvernement, ne suffit pas à réaliser des synergies……
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Réponse de Raphaet Dali qui s’exprimait au nom du groupe d’opposition divers droite.
La question qui se pose est de savoir si notre université, son système d’enseignement et le fonctionnement de la recherche nécessitent une réforme ou pas.
Si vous jugez que notre système est parfait et ne nécessite aucun ajustement, comme pourrait laisser à penser votre texte, alors il n’est pas nécessaire de faire des réformes.
L’enseignement et la recherche sont les piliers du développement d’un pays .
Tout en rendant un hommage appuyé à nos universités, nos enseignants, nos centres de recherche qui ont enseignés, formés et développés de hautes technologies, nous nous devons, dans ce domaine plus particulièrement, conserver la rigueur de l’esprit scientifique qui veut que l’on doit à chaque instant savoir se remettre en question et ce de façon constante pour mieux faire et mieux être.
Pourquoi cette réforme est nécessaire ?
Parce que tout évolue très vite dans ce monde mondialisé et nous devons non seulement nous adapter à ces évolutions mais aussi les prévoir. Nous ne pouvons pas continuer à fonctionner avec des institutions et des règles figées depuis 20 ans qui affaiblissent les objectifs fondamentaux de nos universités. Voici quelques exemples pratiques parmi d'autres :
- Le numérus clausus imposé par les universités qui a fait des ravages dans certaines spécialités, on peut citer les médecins mais aussi les ingénieurs avec pour résultat quelques années plus tard un manque flagrant de spécialistes nous obligeant actuellement à recruter à tour de bras des étrangers pour combler le vide laissé aprés avoir sacrifié beaucoup de nos jeunes en cours de formation.
- Malgré des études longues et couteuses, un grand nombre de nos étudiants ne sont pas sûrs de trouver un stage dans les spécialités correspondantes à leur formation et même pour certains des emplois dans leur spécialité (nomadisme des spécialités). Donc des situations d'inadéquation entre la formationd'une part et l’environnement de l'emploi et de l'économie d'autre part.
- En matière de recherche, malgré d’excellentes potentialités individuelles, les enquêtes montrent que nous avons pris un sérieux retard dans certaines spécialités à haut développement technologique par rapport à certains pays en particulier les USA et le Japon.
- les liens nécessaires entre les industries et les établissements de recherche tant du point de vue fonctionnel que législatif ne sont pas encore bien au point malgré la mise en place louable de pôles régionaux comme vous venez de le citer en évoquant la vallée scientifique du Val de Bièvre. Ils méritent d’être mieux organisés au niveau de l'intégration et des passerelles.
- Vous n'êtes pas sans savoir que certains centres de recherche et certaines universités ne se concertent pas suffisemment et travaillent chacun dans son coin, et que de véritables tours d’ivoire se dressent encore quelquefois au sein d’une même université.
Le mandarinat ne vous est pas inconnu. Nous sommes un des rares pays où des postes fonctionnels dans l’enseignement et la recherche (ex chefs de service) sont pratiquement des postes à vie favorisant ainsi une certaine bureaucratie ( aggravée quelquefois par le copinage sous- jacent) laissant moins de place à l’évaluation, la compétition et au renouvellement, bases du dévelloppement de la recherche et de la technologie .
Voici les grandes lignes de ce vœu, présenté par la gauche et contestant la réforme :
- contre la suppression de 900 postes
- Le nombre de postes ouverts aux concours de l'enseignement, baisse de 15%
- les financements seront accordés aux universités performantes ce qui pénalisera nécessairement celles qui accueillent les étudiants les plus en difficulté.
- Remise en cause le statut d'enseignant-chercheur
- La Communauté d'agglomération de Val de Bièvre compte une vingtaine d'établissements d'enseignement supérieur et mille chercheurs (CNRS, INSERM, hôpitaux...). Nous sommes donc touchés par ces reformes, notamment à travers le « plan Campus » de Mme Pécresse et de M. Blanc, qui prévoit le départ de l'ENS Cachan pour le plateau de Saclay.
- volonté de l'État de créer des campus loin des villes
- Installer des équipements de recherche les uns à côté des autres, comme veut l'imposer le gouvernement, ne suffit pas à réaliser des synergies……
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Réponse de Raphaet Dali qui s’exprimait au nom du groupe d’opposition divers droite.
La question qui se pose est de savoir si notre université, son système d’enseignement et le fonctionnement de la recherche nécessitent une réforme ou pas.
Si vous jugez que notre système est parfait et ne nécessite aucun ajustement, comme pourrait laisser à penser votre texte, alors il n’est pas nécessaire de faire des réformes.
L’enseignement et la recherche sont les piliers du développement d’un pays .
Tout en rendant un hommage appuyé à nos universités, nos enseignants, nos centres de recherche qui ont enseignés, formés et développés de hautes technologies, nous nous devons, dans ce domaine plus particulièrement, conserver la rigueur de l’esprit scientifique qui veut que l’on doit à chaque instant savoir se remettre en question et ce de façon constante pour mieux faire et mieux être.
Pourquoi cette réforme est nécessaire ?
Parce que tout évolue très vite dans ce monde mondialisé et nous devons non seulement nous adapter à ces évolutions mais aussi les prévoir. Nous ne pouvons pas continuer à fonctionner avec des institutions et des règles figées depuis 20 ans qui affaiblissent les objectifs fondamentaux de nos universités. Voici quelques exemples pratiques parmi d'autres :
- Le numérus clausus imposé par les universités qui a fait des ravages dans certaines spécialités, on peut citer les médecins mais aussi les ingénieurs avec pour résultat quelques années plus tard un manque flagrant de spécialistes nous obligeant actuellement à recruter à tour de bras des étrangers pour combler le vide laissé aprés avoir sacrifié beaucoup de nos jeunes en cours de formation.
- Malgré des études longues et couteuses, un grand nombre de nos étudiants ne sont pas sûrs de trouver un stage dans les spécialités correspondantes à leur formation et même pour certains des emplois dans leur spécialité (nomadisme des spécialités). Donc des situations d'inadéquation entre la formationd'une part et l’environnement de l'emploi et de l'économie d'autre part.
- En matière de recherche, malgré d’excellentes potentialités individuelles, les enquêtes montrent que nous avons pris un sérieux retard dans certaines spécialités à haut développement technologique par rapport à certains pays en particulier les USA et le Japon.
- les liens nécessaires entre les industries et les établissements de recherche tant du point de vue fonctionnel que législatif ne sont pas encore bien au point malgré la mise en place louable de pôles régionaux comme vous venez de le citer en évoquant la vallée scientifique du Val de Bièvre. Ils méritent d’être mieux organisés au niveau de l'intégration et des passerelles.
- Vous n'êtes pas sans savoir que certains centres de recherche et certaines universités ne se concertent pas suffisemment et travaillent chacun dans son coin, et que de véritables tours d’ivoire se dressent encore quelquefois au sein d’une même université.
Le mandarinat ne vous est pas inconnu. Nous sommes un des rares pays où des postes fonctionnels dans l’enseignement et la recherche (ex chefs de service) sont pratiquement des postes à vie favorisant ainsi une certaine bureaucratie ( aggravée quelquefois par le copinage sous- jacent) laissant moins de place à l’évaluation, la compétition et au renouvellement, bases du dévelloppement de la recherche et de la technologie .
Pour prendre l’exemple de notre CAVB et de la vallée scientifique du Val de bièvre qui nous concernent, Il y quelques mois j’avais posé, en conseil, la question de savoir s’il était organisé au moins une fois par an une réunion scientifique, un sorte de congrès ou forum local regroupant tous les acteurs de la recherche et de l’innovation de la vallée scientifique du Val de bièvre pour permettre aux différents acteurs de se connaître, de présenter entre eux leur projets de recherche et chercher ensemble de possibles synergies pour certains études et pourquoi pas s’associer à des recherches communes. On m’a répondu NON.
Donc pas suffisamment de vases communicants et peu de circulation de l’information entre eux alors qu’ils appartiennent à un même pôle.
Eh bien, c’est cela que veut corriger entre autres la réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche. Elle n’est pas parfaite mais elle est la moins mauvaise dans le contexte actuel. Elle pourrait être appelée à des corrections au fur et à mesure de sa mise en place, elle n'est pas figée comme l'a soulignée Valérie Pecresse mais elle reste nécessaire. Sans cette réforme, nous ne pourrons pas atteindre nos objectifs et nous prendrons un retard supplémentaire certain.
La lecture de ce vœu nous donne le sentiment que l’on ne veut toucher à rien, que l’on ne change rien, que nous ne fassions aucune réforme.
De plus, aucune proposition n’est formulée dans ce texte pour améliorer notre système d’enseignement supérieur ou notre recherche.
C’est pourquoi, nous votons contre ce vœu.
Eh bien, c’est cela que veut corriger entre autres la réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche. Elle n’est pas parfaite mais elle est la moins mauvaise dans le contexte actuel. Elle pourrait être appelée à des corrections au fur et à mesure de sa mise en place, elle n'est pas figée comme l'a soulignée Valérie Pecresse mais elle reste nécessaire. Sans cette réforme, nous ne pourrons pas atteindre nos objectifs et nous prendrons un retard supplémentaire certain.
La lecture de ce vœu nous donne le sentiment que l’on ne veut toucher à rien, que l’on ne change rien, que nous ne fassions aucune réforme.
De plus, aucune proposition n’est formulée dans ce texte pour améliorer notre système d’enseignement supérieur ou notre recherche.
C’est pourquoi, nous votons contre ce vœu.
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