« Face à une crise sans précédent, nous ne voyons pas là un budget local de crise » Intervention de Raphaet Dali au nom du groupe d’opposition divers droite.
Monsieur le Président, mes chers collègues,
Notre groupe a lu avec beaucoup d’intérêt le compte-rendu présenté par le bureau de notre communauté d’agglomération du Val de Bièvre et écouté avec beaucoup d’attention l’intervention explicative de Madame Cordillot concernant le débat d’orientation budgétaire 2009.
Au vu de ce compte-rendu, et au vu de toutes les informations à notre disposition, il y a entre nous un point sur lequel nous sommes unanimement d’accord.
Nous sommes face à une crise financière et économique sans précédent.
Situation de crise extraordinaire, nous en convenons, appelle mesures thérapeutiques extraordinaires de cette crise.
Gagner une bataille ou du moins réduire au maximum les pertes, suppose
1/ d’abord un état d’esprit (une prise de conscience exceptionnelle) et
2/ bien sur de mesures exceptionnelles adaptées.
Hélas, nous n’avons pas vu, dans cette présentation, un budget de crise.
Les dépenses et les recettes programmées pour la communauté d’agglo sont classiques et l’investissement aussi comme si de rien était.
Cette crise, la France n’en est pas responsable. Elle est mondiale. Nous en subissons les conséquences, probablement moins que d’autres pays grâce à notre système d’amortisseur social. Elle est plus conjoncturelle que structurelle. La bulle financière, la mondialisation, la crise économique, il n'est pas évident d'en prévoir ni préjuger de leurs conséquences.
Elle est donc belle et bien là. Les chiffres dont certains sont cités dans votre exposé et qui sont publics, nous interpellent. Vous les connaissez, nous les connaissons :
- Une dette de l’état exponentielle
La dette de l’État représente 65% du PIB et même 112% si on ajoute le paiement des retraites des fonctionnaires.
A partir de 2012, les actifs risquent de ne pas être assez nombreux pour financer les retraites
Avec l’ajout du trou de la sécurité sociale, la dette publique explose.
- Un PIB (richesse nationale) en baisse de 1.5 %
- Un investissement productif en diminution en 2009 (investissement 70% pour les collectivités)
- Des dépenses publiques représentant cruellement 53.55 % du PIB avec un déséquilibre des recettes publiques
- Un déficit public qui dépassera forcément 4,4 % du produit intérieur brut (PIB) en 2009 (86 milliards d'euros cette année).
En 2008, il avait déjà bondi à plus de 56 milliards d'euros, contre 34,7 milliards fin 2007, le ralentissement économique ayant pesé sur les recettes fiscales.
- Le déficit de la Sécurité sociale "frôlera 15 milliards d'euros en 2009" en raison de "la dégradation de la conjoncture". Les prévisions de déficit du projet de loi de finances de la sécurité sociale (PLFSS) 2009 faisaient état dans un premier temps d'une impasse de 11,4 milliards, portée en janvier à 12,6 milliards d'euros.
- Un seuil de pauvreté qui grimpe
13 % de la population. « 7,9 millions de personnes vivant sous le seuil de la pauvreté, estimé à 880 euros par mois, dont 4,2 millions avec moins de 603 euros.
Les économistes pensent que pour éviter un cauchemar, il nous faudrait une croissance supérieure à 3% et une baisse du chômage à 4,5% en 2012 et 2025.
Alors quelles références et quelles réponses dans ce budget à ces chiffres et à cette situation exceptionnelle qui risque de déverser sur le marché la précarité, le sous emploi et la fragilisation de notre maillon économique ?
Bien entendu, la gauche pointe du doigt la droite au niveau national, c’est ce qu’on lit dans votre compte rendu, la droite pointe du doigt la gestion de la gauche au niveau des collectivités territoriales (23 régions sur 25 et 70 % des investissements).
En fait, la gravité de la situation nous impose de dépasser cet état d’esprit. Nous n’en sommes, hélas, plus là. De droite comme de gauche, nous avons à faire de gros efforts pour traiter le problème selon le contexte du champ de responsabilité de chacun et en ce qui nous concerne, il s’agit de la communauté d’agglomération du Val de Bièvre..
La fuite en avant dans l’accroissement des dépenses publiques et des investissements non productifs donc non créateurs de richesses ne posaient pas de problème lorsqu’il y avait des sous, lorsque le pays produisait beaucoup et était au premier plan des pays riches.
Maintenant, ce n’est plus possible, tout simplement parce que l’argent que nous produisons et avec lequel nous fonctionnons devient rare et précieux. Oui rare à moins de continuer à emprunter et à ’alourdir davantage la dette publique mais jusqu’à quelle limite ?
Alors que faire ?
Indépendamment des clivages politiques et très objectivement, nous n’avons pas eu le sentiment, au vu de cette lecture préalable, que ce budget était un budget de crise, ou même de prévention de la crise au niveau local.
Dans tous les cas, au niveau de notre communauté d’agglo, nous sommes convaincus que des mesures spécifiques locales à notre niveau peuvent être étudiées et adoptées indépendamment de nos profils politiques. Un certain nombre de dépenses de prestige est à revoir, peu d’investissements productifs créateurs de richesse sont répertoriés.
La communauté d’agglomération du Val de Bièvre pourrait être l’exemple de cette prise de conscience et de cet état d’esprit au nom de la solidarité nationale. Les élus de droite le souhaitent et s’y associent.
Le conseil de la communauté d’agglo et principalement son bureau composé uniquement d’élus de gauche (absence de proportionnelle au détriment, hélas, de la démocratie locale) assume une lourde responsabilité s’il ne prend pas des dispositions nécessaires adaptées à la situation. Nous invitons ce bureau à y réfléchir.
R.D
Monsieur le Président, mes chers collègues,
Notre groupe a lu avec beaucoup d’intérêt le compte-rendu présenté par le bureau de notre communauté d’agglomération du Val de Bièvre et écouté avec beaucoup d’attention l’intervention explicative de Madame Cordillot concernant le débat d’orientation budgétaire 2009.
Au vu de ce compte-rendu, et au vu de toutes les informations à notre disposition, il y a entre nous un point sur lequel nous sommes unanimement d’accord.
Nous sommes face à une crise financière et économique sans précédent.
Situation de crise extraordinaire, nous en convenons, appelle mesures thérapeutiques extraordinaires de cette crise.
Gagner une bataille ou du moins réduire au maximum les pertes, suppose
1/ d’abord un état d’esprit (une prise de conscience exceptionnelle) et
2/ bien sur de mesures exceptionnelles adaptées.
Hélas, nous n’avons pas vu, dans cette présentation, un budget de crise.
Les dépenses et les recettes programmées pour la communauté d’agglo sont classiques et l’investissement aussi comme si de rien était.
Cette crise, la France n’en est pas responsable. Elle est mondiale. Nous en subissons les conséquences, probablement moins que d’autres pays grâce à notre système d’amortisseur social. Elle est plus conjoncturelle que structurelle. La bulle financière, la mondialisation, la crise économique, il n'est pas évident d'en prévoir ni préjuger de leurs conséquences.
Elle est donc belle et bien là. Les chiffres dont certains sont cités dans votre exposé et qui sont publics, nous interpellent. Vous les connaissez, nous les connaissons :
- Une dette de l’état exponentielle
La dette de l’État représente 65% du PIB et même 112% si on ajoute le paiement des retraites des fonctionnaires.
A partir de 2012, les actifs risquent de ne pas être assez nombreux pour financer les retraites
Avec l’ajout du trou de la sécurité sociale, la dette publique explose.
- Un PIB (richesse nationale) en baisse de 1.5 %
- Un investissement productif en diminution en 2009 (investissement 70% pour les collectivités)
- Des dépenses publiques représentant cruellement 53.55 % du PIB avec un déséquilibre des recettes publiques
- Un déficit public qui dépassera forcément 4,4 % du produit intérieur brut (PIB) en 2009 (86 milliards d'euros cette année).
En 2008, il avait déjà bondi à plus de 56 milliards d'euros, contre 34,7 milliards fin 2007, le ralentissement économique ayant pesé sur les recettes fiscales.
- Le déficit de la Sécurité sociale "frôlera 15 milliards d'euros en 2009" en raison de "la dégradation de la conjoncture". Les prévisions de déficit du projet de loi de finances de la sécurité sociale (PLFSS) 2009 faisaient état dans un premier temps d'une impasse de 11,4 milliards, portée en janvier à 12,6 milliards d'euros.
- Un seuil de pauvreté qui grimpe
13 % de la population. « 7,9 millions de personnes vivant sous le seuil de la pauvreté, estimé à 880 euros par mois, dont 4,2 millions avec moins de 603 euros.
Les économistes pensent que pour éviter un cauchemar, il nous faudrait une croissance supérieure à 3% et une baisse du chômage à 4,5% en 2012 et 2025.
Alors quelles références et quelles réponses dans ce budget à ces chiffres et à cette situation exceptionnelle qui risque de déverser sur le marché la précarité, le sous emploi et la fragilisation de notre maillon économique ?
Bien entendu, la gauche pointe du doigt la droite au niveau national, c’est ce qu’on lit dans votre compte rendu, la droite pointe du doigt la gestion de la gauche au niveau des collectivités territoriales (23 régions sur 25 et 70 % des investissements).
En fait, la gravité de la situation nous impose de dépasser cet état d’esprit. Nous n’en sommes, hélas, plus là. De droite comme de gauche, nous avons à faire de gros efforts pour traiter le problème selon le contexte du champ de responsabilité de chacun et en ce qui nous concerne, il s’agit de la communauté d’agglomération du Val de Bièvre..
La fuite en avant dans l’accroissement des dépenses publiques et des investissements non productifs donc non créateurs de richesses ne posaient pas de problème lorsqu’il y avait des sous, lorsque le pays produisait beaucoup et était au premier plan des pays riches.
Maintenant, ce n’est plus possible, tout simplement parce que l’argent que nous produisons et avec lequel nous fonctionnons devient rare et précieux. Oui rare à moins de continuer à emprunter et à ’alourdir davantage la dette publique mais jusqu’à quelle limite ?
Alors que faire ?
Indépendamment des clivages politiques et très objectivement, nous n’avons pas eu le sentiment, au vu de cette lecture préalable, que ce budget était un budget de crise, ou même de prévention de la crise au niveau local.
Dans tous les cas, au niveau de notre communauté d’agglo, nous sommes convaincus que des mesures spécifiques locales à notre niveau peuvent être étudiées et adoptées indépendamment de nos profils politiques. Un certain nombre de dépenses de prestige est à revoir, peu d’investissements productifs créateurs de richesse sont répertoriés.
La communauté d’agglomération du Val de Bièvre pourrait être l’exemple de cette prise de conscience et de cet état d’esprit au nom de la solidarité nationale. Les élus de droite le souhaitent et s’y associent.
Le conseil de la communauté d’agglo et principalement son bureau composé uniquement d’élus de gauche (absence de proportionnelle au détriment, hélas, de la démocratie locale) assume une lourde responsabilité s’il ne prend pas des dispositions nécessaires adaptées à la situation. Nous invitons ce bureau à y réfléchir.
R.D
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